Ouverture De Rideaux {L.S} ✓ AUTOÉDITÉ

Chapitre 5

Hi! J'espère que vous allez bien?

Merci infiniment pour vos commentaires qui me touchent énormément. C'est si important pour moi de lire vos retours puis d'y répondre. Alors merci beaucoup pour tout. Ça me touche énormément!

J'espère que ce chapitre vous plaira!

...

CHAPITRE 5
Deux nouveaux personnages

« Faire du théâtre, c'est se mettre à l'écoute du monde pour en être la caisse de résonance. » -Laurent Terzieff

♦

(Strong_London Grammar)

Harry Styles

Lorsque le réveil sonne, j'ai juste à tendre le bras pour l'éteindre. Mes yeux sont déjà ouverts depuis bien longtemps. La maison est toujours aussi silencieuse. Je ne sais plus si le silence me réconforte ou m'effraie. Je tends ma main vers mon téléphone, la boule au ventre. J'ai toujours peur d'y voir afficher un message.

Aucune notification.

Je soupire puis repose mon téléphone avant de me lever et d'aller jusqu'à la salle de bain. Je me sens vide. Je ne sais plus si ce sont les effets des médicaments ou si c'est l'effet de la douleur au fond de moi.

Une fois dans la salle de bain, je fais attention à ne pas marcher sur le verre brisé. Nous sommes vendredi et je n'ai toujours pas ramassé ce verre venant du miroir que j'ai frappé jusqu'à en saigner. Au moins, je ne peux plus voir mon reflet dedans. Mais je n'ai pas la force de ramasser ces éclats. Parce qu'ils ont été mon reflet. Aujourd'hui mon reflet est brisé.

Finalement, on est pas si loin de la réalité.

Aujourd'hui fait parti de ces journées où je me sens incapable de tout. L'impression de ne pouvoir rien faire. J'aurai bien fait comme ces deux derniers mois, à rester allongé dans mon lit et à en sortir seulement pour mentir en disant à mes parents et ma soeur que tout va bien.

Je me sens plus seul que jamais ici. Et je devrais être heureux d'être seul. Être soulagé. Mais c'est plus fort que moi. Je suis à la fois soulagé d'être seul, rassuré, mais une infime partie de moi se sent trop seul. Après cette histoire, je me suis répété que je voulais rester seul à jamais.

Et ce n'est pas un caprice ou une simple phrase désespéré qu'à moitié pensée. Non. Je ressens vraiment cette envie de ne laisser plus personne m'approcher mis à part ma famille. Je ne fais que me répéter que c'est trop risqué. Et que c'est surtout impossible. Même si je le voulais, je vois pas comment j'arriverai à laisser quelqu'un m'approcher.

Les plaies sont encore ouvertes. Les plaies sont trop profondes. Et chaque jours j'assiste au fait qu'elles ne cicatriseront peut-être jamais. Les plaies sur mon corps, elles, se sont refermées parce que c'est mon corps qui le décide. Mais celles à l'intérieur, celles dans ma tête, celles qui me coupent l'envie de manger ou de me lever, elles, ne semblent pas vouloir cicatriser.

C'est de ta faute Harry.

J'aimerai dire que je ne le crois plus. Que je ne crois plus cette phrase que je peux encore l'entendre me répéter. Mais c'est plus fort que moi. J'y crois. Ma psychologue me dit que je porte sa culpabilité en plus de la mienne. La première fois qu'elle m'a dit ça, je n'ai pas compris. Il ne culpabilisait jamais. Jamais. Il recommençait sans cesse sans aucune culpabilité.