Ouverture De Rideaux {L.S} ✓ AUTOÉDITÉ

Chapitre 55

Alors on y est. C'est avec énormément d'émotions et peu de mots que je vous publie ce dernier chapitre. Je ne réalise pas que c'est le dernier. J'espère ne pas vous décevoir et je vous remercierais jamais assez d'avoir suivi cette aventure à mes côtés. Merci pour tout.

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CHAPITRE 55
Et après?

« Toute histoire a une fin. Mais dans la vie chaque fin annonce un nouveau départ. »

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(Home II_Dotan)

Louis.

Le calme sonne différemment maintenant. Il a le même son que le silence suite à une tempête. A mes yeux, aujourd'hui, le silence fait le même bruit que celui qui a suivi une fois que la pièce s'est terminée. Je ne l'oublierais jamais. Un silence rempli de cris. Les cris que nous gardions à l'intérieur de nous. Ceux que Harry gardait au plus profond de lui. Le cri le plus intense de sa vie. Celui qu'il retenait depuis le début de cet enfer avec Isaac.

Et comme toujours, un cri résonne, un cri peut faire trembler les murs, peut faire des dégâts. Il peut provoquer un tout autre type de tempête. Une tempête que l'on déclenche mais qui ne peut plus nous atteindre. Alors on la regarde simplement s'en aller, retournant tout sur son passage. On est témoin du spectacle juste après l'avoir joué. On est plus sur scène mais plus dans le public non plus. Au final, nous sommes la tempête.

C'est ce que je ressens depuis la fin de notre représentation, il y a déjà trois semaines.

Aucun de nous n'a dormi cette nuit-là. Déjà, nous avons dû échapper aux journalistes qui auraient voulu nous questionner toute la soirée. Nous venions de passer notre message, Harry était épuisé, alors nous sommes rentré à la villa. Puis nous avons allumé la télé. Nous avons allumé nos téléphones. Et nous avons regardé ce que c'était réellement, d'ouvrir les rideaux.

Les articles étaient déjà partagés par centaine, des chaînes en parlaient en direct. Sur les réseaux, les gens donnaient leurs réactions. Il y avait de tout. Des personnes choquées, des personnes désolées pour Harry, des personnes qui regrettaient leur harcèlement envers Harry, des personnes qui restaient sceptiques, ne voulant peut-être pas acceptés qu'ils se trompaient depuis le début sur cette histoire.

Nous sommes restés dans le salon, tous ensemble. Nous nous sommes endormi pour certains sur les canapés ou sur les matelas posés à même le sol. C'est comme si nous ne voulions pas nous séparer après le spectacle et l'intensité que nous venions de vivre. On savait que la réalité nous rattraperait encore plus dès le lendemain. Qu'on allait devoir répondre à des interviews, confirmer les faits, continuer de soutenir Harry dans ce combat.

Le spectacle était peut-être terminé mais notre troupe n'allait pas pour autant se séparer.

Et nous ne comptions pas abandonner Harry. Jamais.

Lorsque je relève la tête à cette pensée pour regarder Harry allongé sur notre canapé, j'ai l'impression que c'était hier et il y a une éternité en même temps. Je le regarde s'endormir avec Arlo et Moli couchés contre lui, la télé toujours allumée. Je souris tendrement à ce spectacle. Nous sommes rentrés à Londres il y a seulement une semaine. Ici aussi, les journalistes nous attendaient. Mais nos familles aussi. Chacun est rentré chez lui pour se reposer et, avant de rentrer chez nous, Harry et moi sommes passé chez ma mère. Pendant que je serrais Charlotte et Ernest contre moi, j'ai vu ma mère serrer Harry contre elle, ne voulant plus le lâcher. Elle avait vu la représentation en direct.