Ouverture De Rideaux {L.S} ✓ AUTOÉDITÉ

Chapitre 20

Hi! J'espère que vous allez bien?

Encore un immense merci pour les commentaires que vous prenez le temps de m'écrire parce que ça me touche plus que tout. Je vous suis vraiment très reconnaissante! Vraiment merci du fond du cœur parce que je les lis tous un par un et que j'essaie de répondre au maximum❤️

J'espère que ce chapitre vous plaira!

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CHAPITRE 20
Le Pont des Soupirs

« On n'a pas besoin de lumière quand on est conduit par le ciel. » -Dom Juan

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(Numb_Dotan)

Harry Styles

C'est un drôle de sentiment que d'aimer se lever avec cette douce sensation au fond de moi, juste ici, au creux de mon estomac. Une sensation qui remonte le long de ma poitrine en même temps que je sors du lit pour aller me préparer dans la salle de bain lorsque toute la maison est encore endormie.

Oui, ça faisait longtemps que je n'avais plus eu cette envie de me lever.

Ce n'est pas non plus comme avant, comme avant ces deux années, et je me demande si ça redeviendra un jour comme ça. Je ne pense pas. Une fois que le mal est fait, on ne peut pas tout oublier. On peut juste essayer d'apprendre à vivre avec en espérant que ça devienne supportable un jour. Que le bonheur puisse passer au dessus. Mon bonheur à moi, je ne sais pas où il se situe.

Je sais juste que je mets mes écouteurs pour lancer cette musique. Numb de Dotan. Ce simple geste, ça faisait longtemps aussi que je ne l'avais pas fait. La musique à fond dans les oreilles, je m'enferme dans la salle de bain, je m'enferme avec moi-même. Je regarde mon reflet dans le miroir en même temps que je retire d'abord mon pantalon.

Je tente de ne pas détourner le regard.

Parce que mon reflet me cri: regarde-moi.

Regarde-moi et arrête de m'abandonner à chaque fois.

Alors, sur le rythme de la musique, je retire lentement mon t-shirt. Le tempo de la musique résonne aussi fort que les battements de mon coeur. Plus mon t-shirt disparait, plus les cicatrices apparaissent. Celles qui se voient mais aussi celles qui ne se voient pas. Parce que je sais qu'elles sont là elles aussi.

Je prends une grande inspiration en laissant le t-shirt retomber à mes pieds.

Dans le refrain, j'entends le chanteur dire: Tout ce que je voulais était un vrai amour.

C'est tout ce que je voulais aussi.

Mais en échange, j'ai reçu les traces sur ce corps que je suis obligé de porter aujourd'hui.

Je secoue la tête pour moi même et repense au regard de Louis sur moi lors de la soirée d'hier, pendant qu'on dansait. Je repense aussi aux mots que je lui ai lâché, lorsque je lui ai demandé de me toucher. Mais il ne l'a pas fait. Il a compris que, au fond de moi, ce n'est pas ce que je voulais.

Et pour être honnête, je te trouve carrément magnifique.

Je ferme les yeux pour profiter au mieux de cette chaleur qui me traverse de l'intérieur. Je peux encore imaginer son regard posé sur moi lorsqu'il m'a dit ça. L'intensité de son regard au bleu que tous les océans réunis. Et un océan, c'est effrayant à traverser. Parce qu'il y a ce qu'on voit à la surface mais aussi tout ce qui y reste caché.