Chapitre 24

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Hi! J'espère que vous allez bien?

Je m'excuse pour ce gros retard mais depuis la rentrée tout s'est enchainé et je n'ai pas trouvé le temps d'écrire comme je l'avais avant. Mais l'envie reste la même alors je suis très heureuse de pouvoir enfin vous publier ce chapitre qui, j'espère, vous plaira!

Merci à ceux qui sont toujours là et qui laissent des petits commentaires qui me réchauffent le coeur.

...

CHAPITRE 24
A la maison

«L'absence de ce qu'on aime, quelque peu qu'elle dure, a toujours trop duré. » -Molière

(Steppe_René Aubry)

Harry Styles

Je m'imagine au centre d'une immense scène. Un théâtre vide où aucun regards ne peut m'atteindre. Où aucune critique ne peut être entendues. Où sa voix à lui ne résonne pas en moi. Le théâtre devient ma carapace et la scène le centre de mon monde dont je suis le seul à avoir l'accès. Il y a cette musique qui arrive, qui se fait entendre. Un rythme d'abord rapide accompagné par des violons.

C'est peut-être exactement ce qu'on pourrait entendre si on était dans ma tête.

Le rythme de la musique traverse lentement mon corps, lui donnant des spasmes. Ça commence par mes pieds qui ne restent plus ancrés dans le sol. J'avance sur cette scène, ne sachant pas vraiment où je vais et n'ayant finalement aucune destination. Je veux juste continuer à avancer sans jamais m'arrêter. Je suis tombé beaucoup trop de fois. Je garde les yeux fermés, essayant de faire à nouveau confiance à mon coeur que j'ai complètement abandonné durant ces deux années.

Que j'ai laissé être maltraité.

Puis l'énergie remonte jusqu'à mes hanches qui se mettent à bouger elles aussi. Je suis comme un pantin désarticulé. Sauf que, cette fois, je ne suis pas son pantin à lui. Je suis un pantin à qui on a coupé les ficelles et qui cherche à nouveau à avancer sans être manipulé. Aujourd'hui, il ne me manipule plus. Il ne peut plus me faire avancer comme il le souhaite.

Et c'est effrayant de réaliser que je ne savais plus avancer sans lui pour me faire tomber.

J'étais tellement habitué à donner toute ma force pour me relever que je ne pensais pas avoir un jour le luxe d'avancer à nouveau. Pourtant me voilà sur cette immense scène en train d'avancer les yeux fermés.

L'énergie remonte encore jusqu'à mon torse et ma cage thoracique qui bouge rapidement sous ma respiration saccadée. Parfois, mes pieds ne vont pas dans le même sens, me faisant perdre l'équilibre. Mais je ne tombe pas pour autant. Je suis déséquilibré mais je continue d'avancer. Petit à petit, je fais bouger tout mon corps jusqu'à ma tête qui balance de temps à autre. Ça fait du bien putain. Pouvoir bouger mon corps sans tous ces fils pour le retenir ou le faire tomber.

C'est comme si une danse s'installait. Mais au final, on retrouve aussi de la danse au théâtre, non? Cette chorégraphie lorsque les comédiens doivent être au bon endroit au bon moment. Cette danse lorsque les techniciens doivent s'occuper des décors pour les installer ou les retirer.

Je peux tomber de la scène à tout moment. Je ne vois rien, je ressens seulement. Je ressens le bois qui craque sous mes pieds, je ressens le vide autour de moi. Je ressens cette solitude qui est, pour une fois, apaisante. Elle est même réconfortante.

Ouverture De Rideaux  {L.S} ✓  AUTOÉDITÉ Où les histoires vivent. Découvrez maintenant