Chapitre 17

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                Après avoir passé une très bonne journée en compagnie de Chloë, le concert va bientôt commencer. Nous avons pu observer le plus clair de l'après-midi les différents corps de métier mettre en oeuvre leur savoir faire afin d'assurer un spectacle digne de ce nom. C'était vraiment très intéressant, aussi bien le réglage des différents instruments, que la mise en place des jeux de lumières. Eric venait très souvent voir sa petite-amie, et en a profité pour rester discuter un moment avec nous. Un gars vraiment très simple qui met rapidement les gens à l'aise. C'est tellement irréel pour nous, simple petites bretonnes, de prendre part une journée à ce qui fait leur vie quotidienne quand ils sont en tournée. Acey et Ben sont également venus nous saluer. Joey en revanche n'a pas dénié montrer le bout de son nez depuis notre petite conversation dans les loges ce matin.


                Comme nous l'avions prévu, les filles et moi prenons place aux premières loges, juste quelques minutes avant l'ouverture des portes et l'arrivée massive des nombreux fans.

- Je suis toute excitée !, nous dit Carole qui effectivement ne tient plus en place.

- J'aimerai que cette journée ne se termine jamais, ajoute Avril.

- Et moi donc, ajoute Katisha.

                Je pense que l'on va mettre un petit moment à redescendre de notre nuage. Le retour à la réalité risque d'être compliqué pour nous toutes.


                Les lumières de la salle s'éteignent enfin. Elia entrent sur scène sous les applaudissements et les encouragements de la foule. Quelle chance elles ont bon sang ! Elles assurent un set de sept chansons avec brio, et sont parvenues à mettre le public dans leur poche. La salle est en effervescence après leur passage.


                Un bon quart d'heure passe et les gens commencent à s'impatienter. Certains commencent à scander le nom du groupe en tapant dans leurs mains, si bien que la totalité de l'audience suit le mouvement "Murderdolls ! Murderdolls ! Murderdolls !". Je m'amuse à les imaginer derrière les rideaux, à se préparer psychologiquement à monter sur scène, et à se faire une accolade comme le font la plupart des groupes dans ces moments là. Une bande-son résonne enfin dans nos oreilles, nous faisant crier à pleins poumons.

                Un des gars s'amuse à faire rugir sa guitare en coulisses, ce qui nous fait nous impatienter encore plus. Ben entre sur la scène et va se poster derrière sa batterie en brandissant ses baguettes en l'air. Eric arrive sur la gauche, avec magnifique basse BC Rich noire et lève victorieusement son poing vers nous. Acey arrive sur la droite tout en discrétion, avec son éternel sourire chaleureux. Puis Joey fait son entrée sur la gauche. Il parcoure la scène à vive allure en levant les mains en l'air ce qui fait crier les gens autour de moi encore plus fort. Il est visiblement très en forme. D'un côté, ça me rassure. Acey et lui laissent leurs guitares faire une résonance continue, afin de laisser le temps à Wednesday de faire une entrée remarquée sur scène. Ce dernier joue de son image faussement effrayante en s'affichant avec un regard des plus malsain, ce qui nous soutire, aux filles et à moi, un large sourire. Il s'empare du micro placé au centre de la scène et de met à hurler de sa voix éraillée.

- Alright Rennes ! We are Murderdolls ! Are you ready motherfuckers ?!

                La réponse du public est immédiate et ils nous balancent le premier titre du show: "Mr Motherfucker", qui est de loin le titre le plus punk qu'ils aient écrit. Les gens partent alors immédiatement dans un pogo endiablé, nous obligeant à nous maintenir fermement à la barrière de sécurité pour ne pas être emportées dans la spirale. S'en suivent "She was a teenage zombie", "Let's go to war", "Slit my wrists", "Love at first fright", "Dead in Hollywood", et "Twist my sister".

Love Me Till It Hurts // En pauseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant