Amour contradictoire.

15

Je me laisse aller contre le dos de Naruto, laissant le vent se frotter doucement sur mes joues.

Après les cours, Naruto m'a directement ramené jusqu'à sa moto et on s'est mis à rouler je ne sais où.

J'ai hâte de voir où il a l'intention de m'emmener mais je m'en fiche. J'ai appris à apprécier nos moments ensemble, et n'importe où l'on sera, ça m'est égal parce qu'il aura penser à moi. Et on passera du temps ensemble.

Je ne pensais vraiment pas qu'il m'aurait eu, lui. Moi qui m'étais promis de ne pas le laisser m'avoir. Et bizarrement, je n'ai plus peur. Il a su trouver les mots pour me rassurer. Même si je sais qu'une partie de moi redoute qu'il n'ai pas été sincère.
Je m'efforcerai de ne pas y penser parce que je dois lui faire confiance.

C'est sur ces belles pensées que je sens sa moto s'arrêter, me laissant doucement ouvrir les yeux et de descendre.
Tout en effectuant mon mouvement pour mettre les pieds par terre, je regarde de droite à gauche pour voir où il m'a emmené. Je serre les lèvres en y voyant un petit chemin qui mène à une forêt.
Si je ne le connaissais pas j'aurai peur qu'il veuille me tuer.

Soudainement, trop concentrée dans ma contemplation je sursaute en sentant les mains de Naruto sur la lanière du casque.

Il ricane en voyant ma réaction.

-La dernière fois t'avais pas réussi à l'enlever, donc je le fais. Dit-il calmement.

Je le laisse faire tout en dérivant mes yeux sur son visage concentré, son nez, ses yeux et ses cheveux décoiffés.

Je garde mes yeux sur lui tout le long de l'échange, jusqu'à ce que Naruto finisse. Ce qu'il fait assez rapidement.
Et il finit par se tourner vers les arbres.

-T'inquiète on est bientôt arrivé.

Pour faire la vanne qui me brûle les lèvres, je dis:

-L'arrivée de ma mort tu veux dire ?

Il fait des gros yeux d'incompréhension en déviant son regard de moi aux arbres avant d'éclater de rire.

-T'es hilarante. Si j'avais voulu te tuer je t'aurai laisser te regarder dans un miroir.

J'écarquille les yeux devant son hilarité, et je n'ai même pas le temps de répliquer une remarque sanglante, puisqu'il me prend la main pour m'entraîner sur le petit chemin avec lui.

-Allez, vaut mieux être rentrer avant qu'il fasse nuit. Dit-il encore un peu hilare.

Je lève les yeux au ciel et je le suis.
On marche un petit moment, lui me tenant toujours la main.

Il a l'air de vite s'y habituer. Pour ma part, j'ai encore du mal à me dire qu'on est..ensemble ? Ça me fait bizarre. Mais je pense que c'est parce que c'est très récent. C'est une habitude à prendre je suppose.
Et puis malgré ma petite gêne, la chaleur de sa main dans la mienne réchauffe profondément mon âme.

Il s'arrête net avec un sourire béat sur le visage, intrigué je lève la tête vers la source de cette euphorie et je suis surprise d'y trouver une vieille cabane en bois.
Une petite échelles à qui il manque quelques marches est en suspension en dessous de cette mini maison.

Je ne lui pose pas de question et il est déjà entrain de monter les marches en me soufflant un:

-Suis moi.

Je plisse les yeux, intrigué par cet endroit mais je fais quand même ce qu'il me dit et je monte après lui. On arrive donc rapidement tout en haut et il m'aide à m'installer à côté de lui, de sorte à ce que nos pieds flottent dans le vide.