Epilogue

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Un petit bonus 

1 an et demi plus tard

Amelia

Mon regard reste fixé sur la pile d'affaires entassés devant la baie vitrée de notre petit 20 métres carré. Je regarde, songeuse, la volumétrie des bagages en tentant de répondre à la seule question qui préoccupe mon esprit à l'heure actuelle : comment ça pourrait rentrer dans le coffre?

- Jess ?

- Oui mon cœur ? répond-elle a travers la porte de l'unique autre pièce de notre minuscule appartement, la salle de bain.

- Le bordel qui bloque la baie vitrée , c'est quoi exactement ?

La jolie blonde qui partage ma vie passe sa tête dans notre salon/chambre/cuisine, une brosse à cheveux dans la main et un air contrarié sur le visage.

- Mes bagages pour rentrer chez mes parents, pourquoi ?

Je me tourne vers elle, les mains posées sur les hanches.

- Ote moi d'un doute, tu es consciente que nous ne retournons là bas que pour une semaine ? Tu es certaine que trois valises et 2 cartons suffiront ?

Je reçois un bon coup dans l'épaule en guise de réponse, alors qu'elle rétorque, toujours sur la défensive.

- Ce sont des cadeaux de noël bécasse. C'est la première fois qu'on va passer le réveillion avec nos deux familles réunies, sans compter qu'il faut féter le retour au travail de mon père. Je veux que tout soit parfait.

- Et un voyage de 2h dans une veille 204 avec une de tes valises sur les genoux ça te parait parfait ?

- Excuse moi d'avoir voulu faire de vrais cadeaux ! Tous les tiens tiennent dans ton sac de sport.

Mes bras se croisent d'eux même sous ma poitrine, mes sourcils se froncent.

- J'ai simplement misé sur de l'ergonomique. La peluche pokémon de Léo, un bracelet pour Myriam, le fameux couteau Suisse de poche pour Marc, une bouteille de vin pour ton père, un cadre avec une photo de sa fille et de sa merveilleuse belle-fille pour ta mère. Simple, efficace.

Je la vois esquisser une sourire.

- Tu vas marquer des points avec ma mère. Depuis le temps qu'elle réclame ta photo pour la mettre sur la cheminée. J'en viens a me demander qui de nous deux elle préfére.

- C'est depuis que je lui fais économiser le garage pour sa voiture, elle me regarde avec des yeux émerveillés. Je me demande même si belle-maman ne m'aimerait pas encore plus que ma soit disant copine.

- Soit disant ?

Je reçois une nouvelle tape sur l'épaule mais le répond en glissant les mains derrière son dos pour la plaquer contre moi.

- Tu as mal compris, j'ai dit « séduisante » pas « soit disant ».

- Ouais, c'est ça rattrape toi.

Elle fais mine de toujours bouder mais je sais que la partie est gagnée lorsque ses mains viennent glissées sur ma nuque.

- Et mon cadeau à moi, il est où ? demande-t-elle avec des yeux implorants.

Je viens nicher mon nez au creux de son cou, ne me lassant toujours pas de son parfum.

- Je songeais à t'offrir mon corps.

- Il me semble que je l'ai déjà, s'amuse-t-elle en déposant de baisser sur ma joue.

Je reste là, collée à elle, profitant de sa chaleur, c'est l'endroits où je me sens le mieux, près d'elle.

- Mon corps dans un petit désabillé sur lequel j'aimerais beaucoup ton avis.

Son sourire s'élargie et elle m'oblige à la regarder dans les yeux.

- Je sens que je vais beaucoup aimer mon cadeau de noël.

- Et moi c'est toi que j'aime.

Elle éclate de rire, et ce son me remplie de joie comme à chaque fois.

- Dans le genre niais, s'amuse-t-elle, je crois qu'on a jamais fait mieux.

- Ris autant que tu voudras mais chaque moquerie t'éloigne un peu plus de ton cadeau !

Sans un regard de plus, je prend la direction de la cuisine pour m'éloigner d'elle, comme prévu, elle sautille derrière moi.

- Non, mon cœur, je suis désolée, pardonne moi, moi aussi je t'aime, s'il te plait, je veux faire des bisous...

J'ai gagné, aussi niais que ça puisse être, ça me suffit. Je reviens la prendre dans mes bras et l'embrasse.

- Il faudrait peut-être que j'en cherche un aussi.

- Un cadeau pour moi? je demande en retournant humer son parfum.

- Non, un déshabiller.

- Pas la peine, je précise. Vu le temps qu'on va le garder sur nous, c'est un peu de l'argent jetté par les fenêtres.

- Bien vu.

Dix minutes par jourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant