La rose et le professeur

Chapitre 2

Pendant ce temps dans la véranda du professeur. Il se relevait lentement. Il était mal en point et s'appuyait sur la table pour se relever. Il manqua un nombre innombrable de fois de tomber à terre mais il tenait bon. Il se dirigea ensuite vers une armoire en bois situé au fond de la véranda et pris une bouteille d'un liquide bleuâtre. Il la bu d'une traite avant de la reposer. Il ferma les yeux un instant puis les rouvrit. Ensuite, il se dirigea vers la bibliothèque. Elle était située à l'étage. Il monta alors une à une les marches de bois. Elles grinçaient à chacun de ses pas.
Arrivé en haut de l'escalier, il déboucha dans un petit hall, des vieux meubles poussiéreux et des tableaux délabrés décoraient la salle. Cela faisait des années qu'il n'y était pas allée. Il ouvrit la porte de la bibliothèque et alluma la lumière d'un claquement de doigts. Une flamme violette émanée des bougies.
Il se dirigea ensuite près d'une bibliothèque aux portes de verres. Il passa la main dans sa poche et en sortit un trousseau de clés. Il regarda les clés une à une avant d'en prendre une et de l'introduire dans la serrure du meuble. Il prit alors un gros volume et le posa sur une table poussiéreuse. Il l'ouvrit et commença à lire.

Il écarquilla ensuite les yeux et faillit s'évanouir sous le choc. Il respira alors un bon coup et se releva se dirigeant vers la porte. Il la referma derrière lui et revint au premier étage. Il attendit ensuite patiemment que son invitée arrive. Il était là, posté dans l'entrée. Il ne bougeait pas. On aurait dit un robot.

Le temps passa. Soudain, la porte s'ouvrit dans un fracas épouvantable. Neasy venait d'entrer accompagnée de Rose. Elle était blessée et s'étala brutalement sur le sol. Le professeur ne perdit pas une minute pour se diriger vers la cuisine. Il revint ensuite avec de l'eau et des bandages. Il les posa à terre et regarda la nouvelle venue.

-Est-ce que tout va bien?
-Oui, on vient de se faire attaquer. Croyez-vous qu'elle s'en sortira?
-Ne t'inquiète pas jeune fille. Je vais m'occuper d'elle. Tu n'as rien à craindre.

Puis il ferma les yeux. Se concentrant de toutes ses forces. En un éclair, une magie puissante apparut dans la pièce. Elle vint soigner les blessures de la malheureuse avant de la transporter dans une des chambres du manoir.

-Comment... avez-vous fait ?
-Ne pose pas de questions. Ce que je dois faire pour le moment c'est te protéger. Tu comprends. Bon suis moi.
-Mais...
-Trève de bavardage demoiselle.

Elle se tut en un instant et le suivit docilement dans la pièce qui lui avait été assignée. C'était une vaste pièce sobre comportant un lit et un bureau à tiroirs. Elle y entra d'un pas assuré. Observant autour d'elle, elle remarqua que des barreaux étaient à sa fenêtre.

-A quoi ça sert ?
-Au cas où tu veuilles t'en aller jeune fille. On ne sait jamais.
-Mais, vous ne me faites pas confiance.
-Non.
-Je peux au moins poser des questions.
-Non plus. Il est préférable que tu ne saches rien.
-Mais...
-Tais toi! Je ne parle pas à une gamine.
-Je ne suis pas une gamine !
-Bon ça suffit !
-Desolée...

Puis le professeur repartit de la pièce fermant la porte derrière lui.

Pendant ce temps là. Je me demandais ce que je faisais ici. Je n'avais aucune information. Je n'avais pas le droit de poser des questions. Que pouvais-je faire alors... J'inspirai un coup puis me résolus à découvrir la pièce. Je commençai à ouvrir les tiroirs du bureau. Le premier ne contenait rien à part un stylo plume. Le deuxième était vide. Cependant le troisième était plus difficile à ouvrir. Il avait l'air bloqué. Je forçais un peu plus fort. À l'intérieur se trouvait un livre peu épais mais très intéressant. Je l'ouvris... On aurait dit...un journal. Ça ne m'appartenait pas !

-N'y touche pas !, dit le professeur.
-Je ne voulais pas...

Il s'approcha d'elle, l'air furieux. Il lui arracha le livre des mains et s'en retourna.

Il n'avait pas l'air commode pensais-je. Il me faisait peur... Je ne me sentais pas à l'aise avec lui... Peut-être que ça ira mieux après. Je l'espère.

Pff, soupirais-je... J'ai du lui faire peur. Pauvre enfant. Elle ne sait pas qui elle est. Ses parents ne lui ont probablement rien dit à ce propos... Elle sera un élément précieux dans cette aventure. Bon, il serait peut-être temps que j'aille faire à manger, il se fait tard.

Le professeur se leva et se dirigea vers la cuisine. Puis d'un claquement de doigts, des aliments apparurent comme par magie sur la table. Il prit un légume et commença à le couper en cubes. Il sortit ensuite une poêle et mis les cubes de légumes dans celle-ci. Il était en train de faire sa spécialité.