Chapitre 3

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À l'heure du dîner, on ouvrit la porte de sa chambre. Surprise Rose se retourna brusquement. C'était le professeur.

-Viens manger !
-J'arrive.

Puis il s'en retourna et se dirigea vers la salle à manger.
Il m'énerve celui là. Trop autoritaire... Je me demande ce qui le rend si froid...
Elle se dirigea ensuite à travers le couloir. Elle découvrit des tableaux et des meubles couverts de bibelots. Elle avança un peu plus dans le long couloir et fut attirée par un endroit interdit. Elle ouvrit la porte et pénétra dans la pièce sombre. On percevait à peine les objets. Il y faisait trop noir. Elle chercha l'interrupteur du doigt mais à sa grande surprise, il n'y en avait pas. Elle avança un peu plus dans la pièce et observa de plus près. Elle tomba alors sur un énorme livre. Elle voulut le toucher mais à ce moment là, le professeur intervint. Il était en colère et la regardait, sourcils froncés.

-Dehors sale gamine ! J'aurais du te laisser crever !

Rose commença à pleurer. Elle en avait assez du comportement insupportable du professeur. Il était agressif et insociable...
Le professeur la regarda et n'eut aucune pitié. Il l'a mit dehors et ferma la porte. Ensuite, il se dirigea vers une autre salle. Le professeur ouvrit la porte puis entra avec la malheureuse. À peine arrivé, il lui arrivait déjà des misères... Dans la salle, il y faisait très sombre et une odeur fétide emmanait du plancher. Soudain un bruit de serrure, semblait-il, se fit entendre. Le professeur venait de l'attacher. Elle était prisonnière. Rose commença à pleurer de plus belle se défendant mais...hélas le professeur était déjà parti. Il la laissa seule. Puis ne pouvant plus verser une larme, la pauvre enfant s'arrêta. Ses poignés lui faisaient mal et elle arrivait à peine à les faire bouger. Elle se demandait quand cet enfer se terminerait.
Les heures passaient et le professeur ne revenait pas. Je guettais son retour... J'avais l'impression d'être un chien qui attendait son maître. De plus, j'étais dans un piteux état. Mes yeux étaient irrités, mes poignés lassérés et mes genoux semblaient se fatiguer. Je devenais de plus en plus faible mais la position dans laquelle je me tenais était insupportable. Je regrettais alors mon acte et j'étais désolée d'être entrée sans permission. Je ne voyais même pas pourquoi j'étais punie... Je n'avais pas de chance...

Elle finit par s'endormir de fatigue. Le matin, le professeur la retrouva dans le même état que la veille. Il aurait pu sourire mais ne le fit pas. Au lieu de cela, il eut pitié de la jeune fille et défit ses chaînes. Elle retomba alors bruyamment sur le sol. Le professeur effrayé, recula. Pendant un instant, il ne bougeait plus. Il cru lui avoir fait mal mais ce ne fut pas le cas. Elle dormait toujours paisiblement. Un sourire apparut dans le coin de ses lèvres laissant apparaître quelques plis sur son visage si lisse. Il la prit ensuite dans ses bras et la porta jusqu'à sa chambre. Il la soigna et lui banda ses blessures. Le professeur s'en voulut aussitôt.
Comment puis-je infliger cela. Pauvre enfant... Je n'aurai pas dû.
Il quitta ensuite la chambre et retourna dans la sienne.

Le lendemain, Rose se réveilla. Elle observa ses mains puis ses genoux. Ils étaient tous bien bandés soigneusement. Impressionnée, elle se leva et essaya de marcher mais elle retomba à terre la tête la première. Un gros boum retentit dans toute la pièce et Neasy se précipita jusqu'à sa chambre. Son visage était inquiet et elle la regardait avec attention. Elle finit par la soulever et la remettre sur son lit.

-Tout va bien Rose!
-Oui, ça va., dit la jeune fille un peu sonnée en esquissant un sourire.
-Je suis soulagée, j'ai cru pendant un instant que tu t'étais blessée. Mais...c'est quoi tout ça.
Je détournais la tête puis dit:
-Le professeur m'a enfermée...
-Quoi!? Je lui avais pourtant dit... Ray tu vas voir...
-Le professeur s'appelle Ray!?
-Oui mais ne l'appelle pas ainsi d'accord. Merci. Bref, je vais aller le voir. Attend moi ici.

Neasy sortie de la chambre en trombe sous sa forme humaine. Elle ouvrit avec force la chambre du professeur et le regarda comme si il venait de tuer quelqu'un.

-Tu es fou !
-Mais de quoi parles-tu ?
-Je viens de voir Rose, elle a des bandages partout ! Tu te rends compte ! Ce n'est qu'une enfant !
Elle était très en colère et continuait à déchaîner sa colère sur le pauvre professeur.
-Ecoute, je l'ai soigné...
-Mais je m'en fiche complétement. Tu te rends compte que c'est grave ce que tu viens de faire !

À ce moment là, Rose ouvrit la porte et avant même que Neasy ne prononce un mot. Elle se jeta dans les bras du professeur. Cet événement choqua tout le monde. Ils étaient tous deux surpris.

-Merci, professeur.
C'était Rose qui le remerciait.
-Pourquoi ? Fin..

Moi-même je ne comprenais ce que je venais de faire. J'avais juste envie de le remercier. Il m'a sauvé de... quelque chose que je ne connais pas encore. Je pense que c'est une bonne excuse.

Tout deux me regardèrent un long moment encore puis Neasy dit:
-Je pense que nous devrions allé prendre le petit déjeuner, n'est-ce pas ?

Le professeur éclata de rire, c'était la première fois que je le voyais ainsi. Il avait l'air détendu.

Le professeur se leva puis me regarda esquissant un sourire. Il s'engagea ensuite dans le couloir. On entendait ses pas resonnés sur le sol depuis sa chambre. Neasy et Rose lui emboitèrent le pas pour le rejoindre dans le salon.

Finalement, tout se passait bien.

La rose et le professeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant