euphorique

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ma douleur c'est le facteur de ma haine
(envers moi même)

je crois que la seule personne qui me fait du mal, c'est moi même, mais à la fois, j'ai l'impression que tout le monde veut m'en faire; je me sens un peu menacé par le monde en permanence.

le seul problème que j'arrive à décoder, c'est que je m'en veux tellement, pour ressentir, pour vivre et souffrir (donc ressentir?) et je pense simplement que je me hais de dépasser mes limites. Mais ma vraie demande serait, ai-je vraiment établie ces limites, ou est que je me laisse mourir sans m'en rendre compte et je craque quand tout s'expose?

Parfois il y a une demi seconde dans laquelle je m'intègre à ma propre vie, comme si depuis le début, j'étais un spectateur de moi même, est ce que ça considérerait que je suis ma propre manipulation? J'ai l'impression d'être hypocrite envers moi même, comme si devant les autres (imaginons que ma vie est un film, seraient-ils des figurants ou des personnages bien plus principaux ?) je suis très apprécié de moi même, mais quand je me retrouve, pas seul, mais pas entouré, je ne me considère plus comme quelqu'un d'appréciable.
C'est tellement fade comme façon de vivre que j'aimerais ressentir ce que je ne connais pas, mais si l'humain a peur de l'inconnu, peut être que c'est ce que je ressens et que c'est ça, la principale version de peur que je pense ressentir et connaître, mais qui, au final m'est totalement méconnue.
j'ai cette envie de ne plus me connaître, je m'abandonnerais si je le pouvais, simplement pour comprendre ce que je fais de bien, et de mal, pour être si détesté et (si?) aimé, sûrement je suis cette source de malveillance envers moi (?)

J'aimerais tellement parlé des personnages principaux, mais j'ai peur que (si quelque chose se passe de mal) de retrouver cette trace de bonheur (ou de chagrins ?) qui m'éteindrait, encore et encore en relecture de ma propre erreur, écrire.

Au final je suis un peu envoûté dans tout ça, mes sentiments sont un peu la représentation d'un torrent. je me sens d'une lourdeur ensorcelée, légèrement invisible qui ne laisse que des séquelles.

Le seul moyen d'aller mieux, c'est d'oublier, et de fuir, mais c'est aussi le seul moyen, de ne jamais guérir.

L'oubli est une place si présente alors que moi même je suis (si) absent.

Tellement de questions mais celle que je me pose toujours restera la même,
Est ce que tous ces Chagrins en valent vraiment la peine ?

mots perdus Où les histoires vivent. Découvrez maintenant