Rupture

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Je me rappelle encore de toi.

Je crois que j'ai laissé s'échapper ta voix,
dont je ne me souviens plus.
Je commence à oublier la manière dont tu me touchai, celle dont tu m'adorai.

Je me rappelle de ce que je ressentais pour toi.
De ce que parfois, je ne ressentais pas.
Et je me rappelle du mal être que parfois,
nous étions l'un pour l'autre.

J'ai oublié ton odeur,
mais je me souviens de ce que cela fait,
de parcourir ton corps.

Mes mains s'en souviennent,
Mon Amour s'en souvient,
Mon cœur en écrit.

Je me rappelle lorsque l'on se disait que nos corps étaient créent l'un pour l'autre,
je me rappelle de la manière dont tu me regardai,
et tes manières à toi dont j'étais passionnée.

Suis je hors de moi, de ne pas vouloir t'oublier?
Je ne veux cesser de t'aimer,
jusqu'à ce que ça finisse tout seul,
je ne veux pas me forcer à t'oublier.
Ton départ était trop soudain.

Une date quelque conque de notre relation,
c'est créer un compte un rebours du temps que je ne connaissais pas,
du temps qu'il me restait avec toi.

Parfois c'est comme si on n'avait jamais existé,
parfois c'est comme si nous existions encore.

Je n'essaie même plus de te faire changer de paroles,
j'ai accepté le fait que,
inconditionnellement, je t'aimerai toujours.
Et je n'ai plus besoin de toi,
ou de ton amour.

Je te déteste pour tout le mal que tu me fais,
pour le vide que tu creuses en moi,
et le fait que tu penses sûrement qu'en réalité,
tu ne me manques pas.

Tes yeux, tes lèvres, même tes lunettes que tu retirai,
absolument Tout me manque chez toi.

Tes respirations tardives qui se retrouvaient,
collées à mon cou,
tes mains baladeuses qui s'entrechoquaient,
sur mes hanches.

Je tombe encore sur les traces de toi,
que tu as laissé s'étaler,
partout chez moi.

Ton regard romanesque lorsque s'aimer était comme si nous étions sur un nuage,
ou celui que tu utilisai pour me déshabiller par les yeux.

Ta voix qui me  chuchote en pleine nuit que nous sommes inséparable me manque,
ta langue parfaitement bien parlée aussi.

Je ne t'attends plus,
mais j'attends de nouvelles mains qui sauront également prendre soin de mon corps.
Des mains qui l'aimeront autant que toi,
tu as pu l'aimer.

Depuis que tu es parti,
je fane.
Je suis la rose que tu ne regardes plus,
celle qui change de couleur afin de te prouver que,
je ne suis plus la même.

Toutes ces larmes qui transperceront cette feuille,
sont le signe évident que,
non, je n'arrive pas à tourner la page.

Tu serais dans la page de remerciement du livre de ma vie s'il en existait un.
Tu serais peut être, tout le livre.

Tu es dans mon cœur tout ce que je ne suis plus dans le tien,
tout ce que je n'ai jamais été
et que je ne serai jamais.

Il y a un an, tu m'as dis pour la première fois que tu m'aimais,
il y a un an, tu étais amoureux de moi,
et moi, cela faisait déjà des mois que je ne regardais que toi.

T'oublier m'est impossible et j'ai su le digérer,
maintenant il me faut ne plus en souffrir.

Cela fait des mois que je t'écris ce que tu ne liras jamais,
dans l'espoir qu'un jour,
tu le lises.

Ça va aller je le sais,
Mais maintenant je me dois me désinfecter toutes les blessures que tu m'as léguée,
Lorsque tu es parti sans celles avec lesquelles tu es arrivé.

Au fond,
tu seras toujours un magicien,
tu apparais aussi vite que tu disparais.
Pour au final,
t'éclipser.

(écrit le 1/01/23, édité le 12/03/23)
(Coucou, tu me lis encore?)

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