Chapitre 5

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Je ne sais toujours pas de quoi ma mère et mon père ont parlé, hier, au téléphone. Et je viens de réaliser que je ne sais pas dans quoi travaille mon père. J'ai posé la question, mais personne n'a voulu me répondre. Je dois   trouver dans quoi il travaille ainsi que de quoi mes parents discutaient hier, mais comment faire ? Il faudrait que je suive mon père. Sans que ma mère ou lui ne le sache. Mais je ne peux pas le faire maintenant. Ma mère a planifié une séance avec un nouveau psy. Je ne sais pas pourquoi elle décide de payer pour ça alors que la dernière fois rien n'avait changé. Oui, j'ai déjà eu des séances avec un psy... mais... il a disparu. Je suis sûre que c'est à cause d'elle, celle qui me hante... 

C'est elle qui l'a tué ou fait disparaître de ma vie. Savait-il quelque chose que je ne devais pas savoir? Il n'avait pas l'air de connaître quoi que ce soit pourtant.

- Meggen, crie ma mère pour que je descende, nous devons partir.

Je soupire.  Pourquoi dois-je aller là-bas, alors que je sais que ça ne m'aidera pas. Je prends mon temps pour prendre mes affaires et ma mère m'appelle de nouveau de façon sévère. Elle veut que je me dépêche pour ne pas être en retard, mais je me fiche bien d'être en retard au rendez-vous. Je viens tout juste d'arriver en bas qu'elle me fait l'un de ses regards noirs.

-        Quoi? lui dis-je, je sais que la séance ne va pas changer quoi que ce soit.

-        Tu dois essayer au moins 3 fois. S'il n'a pas de trucs à te donner, nous allons trouver une autre solution.

Je lève les yeux au ciel. Sérieusement, je ne crois pas qu'il y a un remède quelconque à ce que je vis. Des visions comme je les ai ne vont pas être soignées par de simples paroles de qui que ce soit. Je suis certaine qu'en fait ce ne sont pas des visions, mais des évènement bien réelles. 

Réel, un seul mot, à tant de possibilités, qui diffère pour chacun.

Je suis rendue dehors alors que ma mère est toujours dans l'entrée. Pourquoi me dépêcher si elle ne sort même pas !? Elle n'a même pas débarré les portes de la voiture et il y a canicule! J'ai le front humide tellement j'ai chaud!

Ma mère finit par sortir.

-        Il était temps ! Je vais avoir un coup de chaleur à rester au soleil ainsi.

-        N'importe quoi, tu es restée dehors à peine 5 minutes.

-        Okay, mais à la chaleur qu'il fait ça se pourrait très bien, lui répondis-je.

Elle lève les yeux au ciel comme si j'avais exagéré en disant ça. Pourtant, je pourrais très bien, en 5 minutes, avoir un coup de chaleur. Je comprends si j'avais été dehors que pour 1 minute, mais là ce n'est pas le cas. 

-        Allez nous allons être en retard.

-        À qui la faute, marmonnais-je.

Pendant le trajet, ma mère me disait qu'elle n'allait pas rester avec moi et qu'elle viendrait me chercher après que la séance soit terminer. Je lui avait précisée que ce n'était pas nécessaire puisqu'elle doit aller travailler après et elle risquerait surement d'être trop juste dans le temps. Elle m'avait donc déposé là en me disant de rentrer tout de suite après la séance et de ne pas aller me promener. Pendant que je suis assise je repense à l'air inquiet de m'a mère, il me refait penser à la conversation qu'elle avait eu avec mon père au téléphone . Ça doit être à cause de ça. Elle ne veut pas que je me retrouve face à eux ? Ou bien parce qu'elle disait que je pourrais peut-être être comme eux. Avait-elle peur qu'il se passe quelque chose si je me retrouvais face à eux?

-        Mademoiselle ?

Je ne vais pas l'écouter. Elle n'en saura rien de toute façon. Je vais être à la maison avant eux.

-        Mademoiselle?

Tout va bien se passer et elle...

-        Mademoiselle? Demande quelqu'un en passant sa main devant mon visage.

-        Oui?

-        Enfin, cela fait trois fois que je vous appelle.

-        Navrée, j'étais dans mes pensées.

-        Vous allez pouvoir vous rendre dans le bureau numéro 666.

-        C'est vraiment ça le numéro du bureau?

-        Oui, dit-il sans comprendre pourquoi j'avais l'air effrayé.

666... Le chiffre du diable... Comment puis-je y aller... Quelque chose de mauvais va arriver, j'en suis presque sûre. L'homme du presque me traîner jusqu'à l'ascenseur. Plus les étages augmentent, plus je sens la pression monter en moi. Je respire rapidement et de façon saccadée. Plus Nous nous approchons de la salle plus j'ai le crâne qui chauffe et j'ai la tête qui tourne. Rendus devant la porte du bureau 666, il me laisse là et me dit :

-Voilà, vous pouvez entrer, je retourne en bas à la réception.

Je lui souris, même si je ne me sens pas super bien. J'avais juste l'impression de signer mon arrêt mort, en entrant dans ce bureau...

Lorsqu'il fût parti, il me fallut 3 grandes respirations avant de me décider. Je dois partir au plus vite, donc il faut que je cogne. Je cogne, finalement.

-        Entrez, dit la voix d'un homme de l'autre côté.

Déjà cela me rassure un peu, parce que la voix me confirme que ce n'est pas celle qui me hante qui m'attends dans cette pièce. J'ouvre lentement la porte.

-        Tu peux t'asseoir, dit l'homme barbu.

Je lui souris, mais j'ai toujours un doute. Pourquoi avoir décidé qu'il y aurait un cabinet de psychologue dont le numéro est 666. N'aurait-il pas pu sauter ce nombre?

-        Je crois savoir pourquoi vous avez l'air si contrariée. C'est à cause de ce que vous dites voir et parce que mon bureau a le nombre du diable.

-        Pour être claire, je vois réellement ces choses. Et je sais que ça ne sert à rien que je sois ici.
-        Pourquoi êtes-vous ici alors.

-        Parce que ma mère m'oblige à faire au minimum 3 séances. Elle est sûre que quelque chose va changer, mais on a déjà essayé auparavant et rien n'a changé.

Il hoche la tête, puis me demande d'expliquer tout ce qui m'est arrivé.

Le temps passe et la séance se termine. Je peux enfin passer à l'action. Je sais que mon père travaille près du parc à la fin de la ville.  À pied ça prend 30 minutes environ. J'ai assez de temps.  Je sors rapidement de l'immeuble et me rends sur le trottoir de l'autre côté de la rue. Je remarque un homme qui court de façon étrange. Lorsqu'il passe près de moi, je remarque qu'il saigne de la jambe.

-        Cours! Ils vont te blesser si tu te rends là-bas!

Ils? Ceux qui... ceux dont mes parents parlaient?

Fear - Le Deal de la Mort - Tome 1 - en correctionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant