Chapitre 8

24 6 9
                                    

Mes parents viennent de partir. Juste avant, j'ai mis ma montre intelligente dans la voiture de mon père. Pourquoi? Pour savoir où elle allait se retrouver. J'ai la localisation de la montre sur mon cellulaire. J'allais donc pouvoir retrouver facilement la voiture de mon père.

Je dépose mes deux valises dans l'entrée. Je positionne mon sac sur mon dos et mets ensuite mes souliers après avoir mis mon chapeau. Je suis prête à partir. Mes bagages en main, je suis le trajet pour me rendre à l'endroit où se trouve la voiture de mon père. Elle est stationnée, en tout cas je crois, puisqu'elle ne bouge plus.

Après 45 min de marche, j'arrive sur la rue où elle est supposée être. Je marche jusqu'à arriver au fond de la rue où justement est stationnée sa voiture. Devant moi, se trouve, comme je l'avais pensé, un laboratoire scientifique. Je me rappelle y être déjà allée. Des recherches sur les gènes humains. C'est ce qu'ils font principalement, alors j'avais raison... pourquoi se serait-il arrêté ici sinon, ça doit bel et bien être l'endroit où il travaille.

S'il savait...s'il savait que je suis immortelle face à ces monstres qu'aurait-il fait de moi? M'aurait-il transformé en rat de laboratoire?

Voilà ma chance de ne jamais les recontacter. Si j'avais été une fille ordinaire, aurais-je vécu une vie normale avec eux.

Non. Non, parce que je n'arrive pas à croire que mon père puisse avoir modifié les gènes de Vampire. Oui... des vampires. Bien qu'ils soient des suceurs de sang, ils n'ont pas décidé de l'être vraiment. Ils n'ont pas décidé d'être ceux qu'ils sont... alors pourquoi ?! Pourquoi leur en vouloir alors que jusqu'ici personne, personne ne s'en est plaint? Pourquoi ne disent-ils pas dans les nouvelles que des personnes ont été attaqué? Sûrement, parce qu'avant leur expérience ce n'est jamais arrivé. Voilà pourquoi.

Je n'en reviens pas! Mon père m'a toujours dit: ''On ne choisit pas qui nous sommes."

Mais... l'on peut choisir qui nous devenons et qui nous voulons être.

Mon père adoptif... a choisi le mauvais camp...

Il n'aurait pas dû...

Je soupire et pars pour prendre le bus. Je dois partir très loin... très, très loin.

Je suis assise dans l'autobus depuis deux heures et je dois maintenant descendre pour en prendre un autre. Après celui-ci, dont le trajet dure également 2 heures, je vais devoir marcher une heure pour reprendre un autre bus. Le trajet est si long...

...

Je suis enfin dans le dernier bus. Il est déjà 6h du soir, j'ai perdu pratiquement toute ma journée pour me rendre au pensionnat et il reste encore 30 min avant que j'arrive à celui-ci.

Depuis que je suis dans l'autobus, il y a une vieille dame qui me regarde fixement. Lorsque l'autobus s'arrête pour laisser descendre des passagers, la vieille dame se lève. Je suis soulagée, car je crois qu'elle va descendre, mais je panique lorsqu'elle s'assit à un banc de distance de moi. Pourquoi change-t-elle de place? Je lui jette un coup d'œil rapide, mais le plus discrètement possible.

- Vous êtes la fille du mal.

Vient-elle de me parler?

- Mais tu renies qui tu es réellement. Tu as oublié ta vie passée, bien que tu n'es jamais réellement morte. Tu as été trompée.

- Je ne sais pas de quoi vous parlez, dis-je en la regardant dans les yeux.

Son regard noir me donna des frissons dans le dos.

Je me lève, sonne pour que le bus s'arrête et puis je descends le plus vite possible, mes bagages en mains. Non, mais! Elle fait peur cette vieille femme! De plus, le contour noir autour de ses yeux! Effrayant! Complètement effrayant!

Mais...aurais-je dû attendre pour savoir ce qu'elle avait à dire? Non, non, non. Elle disait n'importe quoi! Moi, fille du mal !? Pff! C'est n'importe quoi, je suis du bon côté!

Je vais devoir marcher... bon pas grave... un peu de sport ne me fera pas de mal.

Sur le chemin rien n'est effrayant, mais au moment où je mets les pieds devant le pensionnat, je suis effrayée.

Le front dégoulinant de sueur, les mains moites, les jambes qui tremblent et le souffle court. Voilà ce que je suis en ce moment, une personne qui ressemble plus à une guenille qu'à autre chose...

Cet endroit est rempli d'une énergie inhumaine. Je sais que personne, personne dans ce pensionnat n'est pas autre chose que surnaturel. Je vois toutes ces auras se mélanger. Les auras... il y a un nombre incalculable de couleur(s)...

Et l'énergie! Quelle est cette énergie qui émane de cet endroit !? Je n'ai jamais senti ce genre d'énergie avant.

Je décide qu'il est temps de rentrer à l'intérieur, bien qu'elle me donne froid dans le dos.

À l'accueil, une femme est assise et regarde dans le vide. Elle doit être la réceptionniste du pensionnat.

- Bonjour, dis-je à la dame.

Elle lève les yeux et d'une immense lenteur, elle ouvre la bouche pour me demander ce que je veux.

- Je suis nouvelle ici.

Elle me regarde avec le plus grand ennui que je n'aie jamais vu.

- Je suis Meggen. Mes parents m'ont inscrit hier et donc je suis là pour...

Elle me coupe la parole en me faisant signe de faire de l'air... Je pars alors plus loin pour demander à quelqu'un d'autre. Sur mon chemin, je rencontre un homme qui appelle alors une fille, qui sera ma compagne de chambre.

- Salut, dit la fille qui arrive à ma hauteur.

- Salut, je suis Meggen et toi?

- Moi c'est Élora Delou.

Le halo autour d'elle est vert. Je me demande bien ce que ça veut dire sur son identité de surnaturel, parce qu'elle a forcément des pouvoirs.

Pendant que je suis dans mes pensées, Élora me montre alors tous les endroits qui sont importants de connaître. Bien sûr, je l'écoute même si je suis un peu dans mes rêveries.

Elle me raconte quel est le problème avec la dame de l'entrée. Et l'on finit par monter au dortoir des filles. Elle me montre tout ce qui a dans notre chambre et me dit ou je peux déposer mes choses.

Lorsque que j'ouvre la garde-robe une poupée y est assise. La poupée du magasin... identique... 

Fear - Le Deal de la Mort - Tome 1 - en correctionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant