Point De Vue de Chelsea
Maman: J'aurais vraiment dû t'accompagner ! Ces bonnes femmes se seraient souvenues de moi! Et cette Régina Ryan, quelle femme ignoble !
Moi: Tu ne crois pas si bien dire maman. Elle est vraiment mauvaise. Je n'ai pas supporté de rester plus d'une minute là bas et heureusement que le père de Yaël est intervenu. Je suis sûre que tout va s'arranger. Yaël me l'a assuré.
Yaël...
Une douleur suraiguë s'insinue pernicieusement en moins rien que de penser à notre conversation.
Comment... comment je ne me suis pas rendue compte qu'il souffrait à ce point?
Comment j'ai pu être aussi aveugle devant ce mal qui le rongeait à petit feu tout ce temps.
Il a fait tout son possible pour me faire sourire alors que c'était lui le plus triste.
Il a toujours essuyé mes larmes alors que les siennes étaient tellement plus abondantes.
Il m'a protégé alors que lui était sans défense face à cette maladie qui le détruisait chaque jour...
Et moi...et moi j'ai rien vu venir...Je suis horrible...
Ma mère : Ma chérie... qu'est ce que tu as? Pourquoi tu pleures ?
Demanda maman en m'avisant d'un regard inquiet. J'ecarquillai légèrement les yeux en me rendant compte qu'effectivement je pleurais. J'essuyai mes larmes d'un geste de la main en cherchant une vague excuse dans l'horizon.
Moi: Oh...non...euh c'est rien...une réaction au froid.
Ma mère : Pas de mensonge. Tu n'as jamais eu ce genre de réaction de tous les hivers que tu as passé dans ce monde!
Me gronda-t'elle sévèrement avant de garer la voiture sur le bas côté.
Moi: Pourquoi tu t'arrêtes ? On est presque arrivées à la maison. Pas besoin de s'arrêter.
Ma mère : Je ne vais certainement pas te laisser faire le reste du chemin dans cet état. Et maintenant, dis-moi ce qui se passe.
Moi: Y a rien maman. Je te l'ai dit...c'est...
Ma mère : Chelsea je veux la vérité...
Moi: Je...je...maman c'est Yaël...
Finis-je par craquer en regardant stupidement mes mains, les yeux à nouveau brouillés par mes larmes.
Sans que j'aie besoin d'en dire plus maman eut miraculeusement l'air de comprendre ce que j'allais dire ensuite car elle me prit dans ses bras tendrement sans dire un mot.
Moi: Il...il...il m'a dit ce matin que...qu'il... qu'il était malade depuis longtemps et qu'on allait l'opérer demain et que...et qu'il y avait peu de chance qu'il survive...tu t'en rends compte maman... Yaël va mourir...il...il va mourir...
Sanglotai-je sans m'arrêter en l'étreignant plus fort. Des soubresauts étranglèrent presque ma respiration, compressant mon corps au passage comme du sachet plastique sous les pneus d'une voiture.
Ma mère : Du calme mon cœur...du calme...
Moi: Je peux pas maman...je peux pas...tu t'en rends pas compte? C'est Yaël...c'est mon meilleur ami...c'est mon grand frère d'une autre famille, c'est mon ancre. Lui et June, m'ont accueilli à bras ouverts quand je me sentais pour la énième fois seule et perdue dans ce nouvel environnement inconnu qu'est RHS, et là... là... à cause d'une maladie que j'ai même pas vu venir...je ne vais plus jamais le revoir... comment je vais faire sans lui maman? Comment ?
Ma mère : Il ne mourra pas mon cœur...il ne mourra pas.
Moi: Bien sûr que si...bien sûr que si...maman. Il va mourir et je pourrai rien faire pour l'aider. J'ai même pas été assez lucide pour réaliser ce qui lui arrivait. J'ai passé tous ces mois avec lui et j'ai rien remarqué alors que June oui...tu te rends compte ? Je me sens tellement mal. Tellement mal et inutile maman... Après tout ce que Yaël a fait pour moi, je peux même pas lui rendre le dixième...et le résultat c'est qu'il va mourir...
VOUS LISEZ
2RHS ZONE (Tome 1)
General FictionJ'ai appris récemment que les séries télé pour ados exagèrent plus qu'ils ne disent la vérité. Les bads boys n'ont pas forcément tous une panoplie de veste en cuir, des gants de motards et des bécanes de la mort qui tue. En tout cas, pas celui que j...