À quoi est-ce qu'il peut bien ressembler ?
Est-ce qu'il a les cheveux roux comme moi ?
Ou les yeux verts?
Parce que les miens sont vert de gris.
Ou peut-être les sourcils ?
Les cils aussi d'ailleurs ...
Oui...il doit sûrement être roux ...avec beaucoup de sourcils...
Et peut-être aussi-...
?!: Chelsea ?! CHELSEA !
Je manquai de tomber de ma chaise, surprise.
Moi : Hein quoi ?
Ma mère : Ça va faire cinq bonnes minutes que je t'appelle. À quoi est-ce que tu pensais enfin ?
Questionna maman, en me fixant avec un brin d'effarement. Je pinçai les lèvres, nerveuse à l'idée de devoir répondre.
Moi : Oh...à pas grand-chose...juste...juste un truc pas important.
Bafouillai-je dans une piètre tentative de mensonges.
Elle haussa un sourcil, pas convaincu pour un sou.
Évidemment...j'avais toujours eu le grand talent d'être la pire menteuse qui soit. Et Amélia Stone, celui d'être très très perspicace. Si ce n'était pas un charmant coup du destin que d'avoir fait en sorte qu'elle soit la mère d'une fille comme moi ?
Elle me regarda avec son traditionnel air du ''je t'ai mise au monde, je sais très bien quand tu mens'' mais secoua la tête comme pour chasser une idée sans importance de sa tête puis de me répondre
Ma mère : D'accord...finis ton café tu veux ? Il sera temps d'y aller d'ici dix minutes et je ne veux pas que tu aies le ventre vide.
Voilà une réponse qui eut tôt fait de faire chuter mon moral en dessous de zéro en me remettant dans le bain par la même occasion.
Aujourd'hui était un énième début de semaine parmi tant d'autres à ceci près que je m'apprêtais à retourner en prison. Eh oui...vous avez bien compris. Et le pire , c'est que c'était ma propre mère qui m'y enverrait sous le prétexte fallacieux selon lequel c'était pour mon bien.
Quel bien pouvait -il y avoir à mettre les pieds dans cet endroit de torture ?
Moi : Quel différence ça ferait si j'y allais le ventre vide ? De toute façon, on me ramènera ici sur une civière vu que je serais morte avant la fin de la journée.
Marmonnai-je les yeux plissés en deux minces fentes à travers lesquelles je ne manquai pas de voir ma mère lever les yeux au ciel.
Ma mère : Tu ne penses pas que tu dramatises un peu ? À t'entendre on dirait que je t'emmène dans un camp de concentration.
Moi : Ah mais c'est pire que ça parce que tu as même accepté de payer beaucoup d'argent pour ça ! Tu vas participer au meurtre de ta propre fille ! Quel genre de mère es-tu Amélia Stone ?
Demandai-je outrée.
Ma mère : Le genre de mère qui est fatiguée de voir sa fille dormir et parler avec des peluches à seize ans parce qu'elle refuse de se faire de vrais amis et accessoirement le genre de mère qui n'hésiterait pas à tenir la mâchoire de cette dernière pour lui faire avaler son café jusqu'à la dernière goutte si elle ne s'y résout pas elle-même dans moins d'une minute.
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2RHS ZONE (Tome 1)
General FictionJ'ai appris récemment que les séries télé pour ados exagèrent plus qu'ils ne disent la vérité. Les bads boys n'ont pas forcément tous une panoplie de veste en cuir, des gants de motards et des bécanes de la mort qui tue. En tout cas, pas celui que j...