2RHS ZONE (Tome 1)

26-Apprends-moi

Point De Vue de June

Je sais ce que vous vous dites:«elle est timbrée ou quoi ?»
Je savais exactement ce que je faisais. J'ai pas accepté à cause de sa menace même si je dois avouer qu'elle a de quoi faire peur, cette diablesse mais pas assez pour ME faire peur.

Bref, si j'ai accepté de faire de Stone mon souffre-douleur c'est parce que je vais en profiter pour lui apprendre à se défendre et pour que je puisse juguler ne serait-ce qu'un peu les coups bas qu'elle pourrait subir. Comme on dit, ce qui te tue pas te rend plus fort.

Chelsea: Pourquoi t'as fait ça ? Je sais exactement ce que veut dire souffre-douleur ! Au lieu de m'aider à me défendre, tu vas me faire souffrir. Je vais te servir de marche-pied, de paillasson, de-...

Moi: Il y aura rien de tout ça. Si j'ai accepté de te prendre comme souffre-douleur c'est pour mieux t'aider. Tu comprendras plus tard. Quoiqu'il en soit c'est aujourd'hui que tout commence. T'es prête ?

Chelsea: À quoi faire?

Demanda-t-elle d'une voix si tremblante que je levai presque les yeux au ciel.

Moi: Un peu de culture générale.

Au fait, on était en route pour le réfec. C'était la mini pause déjeuner.
On entre et on fait notre routine: prendre un plateau, aller se servir, venir manger à une table.

Je remarque que tout le clan est là, c'est parfait. Je vais pouvoir enseigner la première leçon à Stone. J'espère qu'elle sera réceptive.

Chelsea: Hum...June, tu m'as...

Moi : Comment est-ce que tu dois m'appeler ?

Chelsea: Désolée, hum... Woods.

Moi: Voilà qui est mieux. S'appeler par le prénom ici c'est pas un geste annodin. Il faut une permission de la personne concernée pour ça. Il faut qu'il y ait des liens solides et une confiance suffisante ce qui, n'est pas encore le cas et à moins que tu sois ma cousine au quarantième degré, risque de ne jamais être le cas.

Ouais j'ai conscience d'être dure mais mieux vaut une vérité amère que de belles illusions. Si j'avais pas appris ça moi même j'aurais jamais pu vivre ma vie.

Stone paraît déçue. Elle ne le dit pas mais avec un visage aussi expressif que le sien on a pas vraiment besoin de lui demander ses expressions.

Chelsea: Tu m'as...toujours pas...dit comment...ça se...fait que...tu...tu...

Moi: Ça t'arrive de parler sans bégayer? T'es soûlante à la fin.

Soufflai-je en roulant des yeux.

Chelsea: Désolée, c'est juste que j'ai un peu peur de...

La peur c'est pas une excuse. C'est même la pire. En tout cas avec moi.

Moi: Bah justement, je déteste les peureux alors il va falloir que t'arrêtes. Portes tes ovaires, ouvre ta gorge et poses tes questions. Si je peux j'y répondrai mais si toi tu ne les poses pas tu pourras pas savoir ce que tu dois et ça va te poser des problèmes.

Chelsea: OK, hum hum, comment ça se fait que tu t'entendes si bien avec les autres ici ?

Moi: Simple. Tous ceux que tu voies dans cette partie du refec sont des souffre-douleurs. Certains ont accepté leur sort en silence, d'autres tentent des petits gestes d'écart parfois en aidant les bleus dans ton genre ou les rebelles c'est à dire moi seule alors si y a une correction que je veux bien apporter c'est que tous les autres ne s'entendent pas tous bien avec moi.