2RHS ZONE Tome 1: Quand le lycée devient une arène.

63-Aveu

Point De Vue de June

Alors là c'est clairement le pompon ! Je me suis faite renvoyée, j'ai passé deux putains de semaines enfermée et  surveillée dans ma propre baraque, je me suis fait un sang d'encre pour elle et qu'est-ce que cette bonne miss-j'aime-tout-le-monde a trouvé de mieux à faire? S'amouracher avec cet imbécile, cette crapule, ce misérable crapaud d'Angel Ryan ! Non mais elle est juste naïve ou maladivement stupide ?

Quand je les ai vus entrain de se miauler des conneries j'ai hésité entre envoyer mon poing dans la tronche de l'autre salaud et traîner Chelsea par les cheveux  avant de lui mettre une bonne claque histoire de voir si elle retrouverait son cerveau. D'ailleurs je sais vraiment pas comment j'ai fait pour me retenir.

Peut-être à cause du fait que Yaël était juste à côté et que je ne voulais pas créer de merdes - je viens juste de sortir de prison j'ai pas envie d'y retourner alors que ça aurait même pas été de ma faute. Bref, je l'ai couverte auprès de Yaël mais c'est pas pour autant que je vais laisser passer ce qui s'est passé. J'attends juste le bon moment pour agir. Il n'allait pas tarder vu qu'on venait de sonner la fin des cours.

Yaël : L'heure est la pire invention du monde. J'aimerais tellement rester encore un peu.

S'exclama Yaël d'un ton las en voyant son chauffeur planté devant la bagnole qui devait les ramener comme un piquet. Je roulai des yeux, exaspérée.

Moi:  Tu sais ça peut toujours s'arranger, les SDF de la ville ont besoin de recrues.

June...

Quoi? J'y peux rien c'est l'habitude.

Sinon j'suis pas plus emballée que lui de rentrer chez moi. Pas que je redoute de croiser ce bon vieux Jo' vu qu'il est en voyage pour le boulot mais après avoir passé deux semaines sans pouvoir en sortir, je suis plutôt dégoûtée de tout ce qui se rapporte à cette maison.

Tu ne voudrais pas ajouter que tu n'as pas non plus envie de quitter tes amis?

Pourquoi faire? Et puis pour des retrouvailles ça a été plutôt bizarre aujourd'hui. Même si j'étais avec eux j'ai eu l'impression toute cette journée d'être...à des milliers de kilomètres d'eux et que tous les deux avaient tissé en mon absence une sorte de connection que mes nombreux mois d'amitié avec Yaël n'aurait su établir.

Je me demande ce qui a bien pu se passer en mon absence...

Yaël : Tu devrais faire une cure de désintoxication à la mauvaise humeur grand-mère.

Moi: Je t'en ficherais moi des cures de désintox.

Yaël : Grands esprits de l'espace et de la gravité, emportez cette fille loin d'ici avant que je l'étrangle. Amen.

Moi: Je t'emmerde.

Avec un soupir...

Yaël : Alors on se voit demain. Tu veux que je te dépose chez toi Chelsea?

Tiens parlant d'elle, elle n'a pas dit un mot depuis le fameux incident. Je lui jetai un furtif regard pour m'assurer qu'elle était toujours vivante.

Bah quoi? Ça tue la culpabilité.

Ah...elle est toujours vivante. En revanche, elle était pâle comme la mort et triturait nerveusement ses doigts en fixant le sol. J'eus presque de la peine en la voyant dans cet état et ma colère s'envola vite remplacée par de...la compassion.

C'était compréhensible. Après tout, que je le veuille ou non j'étais passée par là moi aussi. Je savais exactement ce qu'on ressentait à aimer quelqu'un qui en retour nous faisait souffrir. La seule différence c'est que je n'ai jamais eu à choisir entre mon ami(e) et cet enfoiré.