2RHS ZONE (Tome 1)

8- Chantage

Moi : Dale ! Attends !

Criai-je en lui courant après. Il marqua un arrêt et se retourna pour me fixer sans doute étonné.

Dale : Chelsea…t’as changé d’avis ?

Moi : Je peux pas rester sur le parking. La dernière chose dont j'ai envie en ce moment c’est de finir dans le bureau de madame Shumway. Mais…je sais pas où partir vu que je connais pas très bien la ville.

Expliquai-je avant de me traiter mentalement d’idiote en réalisant que je lui avais donné une information que j’aurais peut-être dû garder pour moi.

Est-ce que je peux encore prier pour qu’il n’ait pas fait attention à ce détail ?

Dale : Oh…t’es nouvelle dans la ville. C’est logique en même temps. Ça va faire dix ans pour ma part que je vis ici et je t’avais jamais vu avant.

Non…je crois que c’est pas la peine de prier.

Miséricorde…je vais devoir faire un peu plus attention. Sinon je risque de commettre une autre gaffe.

Moi : Ouais…c’est un peu ça…alors je t’accompagne juste pour trouver un endroit où je puisse attendre jusqu’à la fin de la journée si possible ! Mais qu’on soit bien clair. Tu n’auras pas le droit de me poser de questions sur moi ou quoique ce soit qui me concerne ! Dans le cas contraire je considérerai que tu es un espion et je m’éloignerai immédiatement de toi.

Dale : Ça me va…le problème c’est que j’ai pas l’intention de rester hors de l’école toute une journée. Mon père me tuerait. Juste y rester jusqu’à au moins la première pause.

Moi : Pas de problème. De toute façon ça ne me dérange pas de rester seule le reste du temps. Alors on va où ?

À peine je posai la question qu’on entendit un tremblement de terre…secousse sismique en moins.

Tremblement de terre ou tremblement d’estomac va savoir…

Gênée, je sentis mes joues chauffer en voyant Dale pouffer de rire.

Dale : Bah je crois que ton estomac vient de décider pour nous. Allez viens…

*

Après environ quinze minutes de marche durant lesquelles Dale m’avait à peu près expliqué comment fonctionnait Yard City, nous arrivâmes devant un petit snack à la devanture d’une allure mi rustique mi chic. : Le Flinn’s and Coffee. En entrant, je me rendis compte qu’il était beaucoup plus chic et élégant que rustique. Et que ça ressemblait à bien plus qu’un simple snack.
Plus le genre d’endroit où on irait manger un plat cinq étoiles plutôt qu’un simple café.

Comme s’il lisait dans mes pensées, Dale plaisanta.

Dale : Le truc avec la façade fait toujours son petit effet. Pour la petite histoire, Le Flinn’s and Coffee était à la base le bon petit coin de café paisible où les travailleurs des anciennes mines pouvaient venir parce qu’il était le moins cher de la ville et que leur café était excellent. D’ailleurs, leur café est toujours excellent. En revanche, lorsque Flinn Fairchild, le premier propriétaire est décédé il y a deux ans, sa fille à qui il l’a légué – madame Adèle - elle a décidé de le moderniser un peu de l’extérieur et un peu plus à l’intérieur pour acquérir une clientèle un peu plus…intéressante pour les affaires.