Le revers de la médaille (Haizaki/Akashi x OC)

Chapitre 25 : Tu me trouves !

Le signal de reprise du match sonne... C'est reparti !

Haizaki rentre le dernier sur le terrain au demi-soulagement de tous. Il est là, c'est bien, mais pourquoi faire ?

« C'est gentil d'avoir allumé le gaz pour nous » m'interpelle le numéro 8 de Kirisaki.

« Pardon ? » 

Qu'est-ce qu'il me chante ?

Il ne faut pas moins de deux mouvements pour qu'Haizaki se tende. Ce n'est pas surprenant... J'espère juste qu'il se contrôlera.

Hmmmm... Et les autres là... De quoi est-ce qu'ils sont en train de parler ?!

À défaut de jouer sur le physique, le capitaine de Kirisaki joue sur le mental... Quel foutu stratège ! Mais l'écart ne se creusera pas ! 

Ah non ! Haizaki ! Il se fout de qui ?! Il vient de se faire prendre la balle ! Pour compenser les rêveries de mon partenaire, je marque le numéro 10, ce qui permet ensuite à Ishida d'intercepter la balle perdue puis faisant face au 5, il passe la balle à Mochizuki qui nous fais un beau scoop-shoot. Un vrai travail d'équipe !

Je regarde Haizaki. Réveille-toi bon sang !

Et là je sens quelqu'un passer derrière moi. Puis une main venant me claquer les fesses. Une sensation TRES désagréable me prend.

« Joli petit cul » dit Hanamiya en retrait de ce qui vient de se passer.

« Je vais te buter ! » dit Haizaki en bondissant vers le numéro 8.

Je me place en travers de sa route en lui prenant un de ses bras. « Tu ne vois pas ce qu'il cherche à faire ! »

« Ça va numéro 16 ? Sinon tu peux aller chialer dans les bras de ton père » surenchérit Hanamiya.

Numéro 16 ?

C'est moi...

... 

Il a dit ça ? 

Vraiment ? 

J'ai des envies de meurtre... 

Je vais littéralement les tuer... 

D'où il se permet... 

Je vais prendre ta tête Makoto Hanamiya et m'en servir de brosse à WC !

Je desserre ma prise du bras d'Haizaki... Je crois que je lui ai fait mal sans m'en rendre compte... Et un fou rire me prend... Un petit et un nerveux... Quelque chose de bien glauque et terrifiant. Je sens que je veux l'écraser ! Et que je peux le faire !

« Capitaines, permissions de repeindre le gymnase avec leurs entrailles »

Ma requête surprend Ishida avant de le faire rire « On ne va quand même pas se contenter de ça Kô »

Pardon ?

« On va les dégouter » poursuit Mochizuki

« Leur faire comprendre ce qu'est l'esprit sportif, les faire regretter... » enchaîne Ishida

« ... Et les faire chialer comme des gosses ! » conclue la capitaine

Je croise le regard d'Haizaki, tu vois mon grand, il n'y a pas toi qui a la rage !

À l'unisson on se retourne tous vers l'équipe adverse avec nos plus beaux airs meurtriers... 

Vous allez comprendre votre douleur !

Pas besoin de parler entre nous, la balle se passe en un regard. Mon rôle est de fluidifier la mise en jeu... Et je pense que le jeu n'a jamais été aussi fluide !
Les coups de coude ou de genoux que l'adversaire essaye de me donner, les empêchent plus de jouer qu'autre chose. Je passe au travers le marquage sans effort. Je me sens pousser des ailes. Je n'ai jamais été aussi déterminé à m'imposer.

Et là subitement une idée me vient ! 

Haizaki amateur du vol de techniques... 

Suffit que j'applique sa technique et en face ils seront dépouillés en quelques minutes !

« C'était quoi déjà ta technique n°8 ! » Et là sous les yeux ébahis du joueur de Kirisaki, sa technique n'était plus à lui !

« Eh ! Tu fous quoi Kô ?! » grogne Haizaki

« Ça te dis de faire un braquage à deux ? »

« Ah putain ouais ! » me répond-il avec une petite lueur dans le regard.

Une minute avant la fin du troisième quart-temps. L'équipe de Kirisaki commence à agoniser et se débat comme elle peut. Le numéro 5 fait face à Mochizuki et Ishida mais arrive à s'en dépêtrer. Il fait une remontée éclair... 

Ça ne se passera pas comme ça ! 

Je sais qu'Haizaki est derrière moi. Kentaro Seto du haut de ton 1m90 tu ne vas pas me voir venir ! Il s'élance pour mettre le panier sauf que ma main est là pour l'intercepter dans son dos. Je vois ses yeux ébahis... Et oui ! J'ai de la détente ! Je saute aussi haut que toi ! Et ce n'est pas terminé ! Une fois la balle déviée dans les airs vers Haizaki, je prends ma jambe d'appui pour tourner sur moi-même. Ainsi, aucune perte de temps à opérer un demi-tour au sol. Eh oui ! Tu ne sais pas faire ça toi ? Je jette un regard dédaigneux au numéro 5 avant de repartir.

Lors du dernier quart-temps, notre banc donne tout ce qu'il a pour nous soutenir. C'est fou mais l'équipe de Fukuda Sôgô joue collectif ! Haizaki ne se plaint pas ! Il va neiger ! Ou peut-être y avoir un tsunami tellement c'est improbable !

Sur ce jeu magique on les rétame 62 à 38. On se retrouve sur le parquet pour se saluer. 

« Merci pour ce match »

Mais ma vengeance ne s'arrête pas là ! Je passe discrètement près du numéro 8 et je lui claque le postérieur. Et d'une claque qui claque ! Quelque chose qui s'entend ! Ce n'est pas très charmant de ma part mais ceux qui n'ont aucun respect, ne le méritent pas en retour.

Il se retourne abasourdi de ce qu'il vient de sentir.

« Comme ça on est quitte numéro 8 ! » dis-je avec un sourire

« Mais t'es une grande folle ! » s'exclame la capitaine

« Je n'aime pas qu'on se fiche de moi »

« Oh la la mais t'es parfaite ! J'adore ! ». Surenchérit-elle. Il lui en faut peu pour lui tourner la tête !

« Et la tête qu'il a tirée !  Il est pas prêt de s'en remettre le n°8 ! » ajoute Rui

La joie et l'excitation ont rempli nos cœurs !

« Attendez attendez ! ça vous dit ... » commence la capitaine

« ... De fêter ça au restaurant ! » finit le capitaine. 

Avec leurs petits regards complices, ce sont les meilleurs ! Ils ont réussi en moins de quelques secondes à cristalliser cet engouement. Je n'avais jamais vu notre équipe aussi complice !