V is for Vendetta || K.TH

23

- Tu me règle ça, me chuchote Jimin à l'oreille en me mettant une tape dans le dos qui me propulse en avant.

Je me retourne vers lui, mais c'est déjà trop tard, il a disparu et je me retrouve seule.

Je jette un coup d'oeil désespéré autour de moi, cherchant une quelconque aide. Qu'es ce que je suis sensée lui dire moi ?

Avant que j'ai le temps de décider quoi que se soit, la silhouette de Taehyung se redresse et se tourne dans ma direction.

Grâce à la lumière d'un réverbère, j'arrive enfin à voir clairement son visage. Il a l'air ébahis, ou plutôt, complètement perdu.

Plusieurs mètres nous séparent, mais sa voix me parvient distinctement.

- Qu'es-ce que tu fais la ?

- Je suis venue te chercher.

Ses sourcils se froncent légèrement.

- Pourquoi ?

Sa question me prend de court, c'est à mon tour d'être perdue. Mais une idée me traverse l'esprit.

- Parce que c'est à mon tour de t'offrir un repas.

Un court instant il a l'air perplexe, mais cette expression est vite remplacée par une lueur triste dans ses yeux.

- Pourquoi j'ai l'impression que t'essaye de bien faire, alors que c'est à moi de me faire pardonner ?

- Rentrons, on mangera ensemble et je te pardonnerai.

Il m'observe en silence sans rien dire.

- Je me suis comporté comme un connard.

- Et pourtant je te laisse une chance de te rattraper. Aller, s'il te plaît, je tente, abattant mes dernières cartes au passage.

- C'est Jimin qui t'as amené ici ?

J'accueisse.

- Et j'espère qu'il me ramènera aussi à la maison, j'ajoute en riant.

Un sourire en coin étire les lèvres du brun, un sentiment de nostalgie me traverse et j'ai l'impression de le retrouver, alors que je l'ai jamais vraiment eu, ou perdu.

- Non, ça, c'est moi qui m'en occupe.

~

Un point commun entre Jimin et Taehyung est qu'aucun des deux ne sait respecter les limites de vitesses.

On est arrivé à Séoul après deux heures de trajet. Durant tout le chemin de retour, le brun n'a pas arrêter de râler sur le fait que Jimin m'ait révélé son endroit secret. Ça m'aurais agacée en sirconstance normale, mais j'étais ravie qu'on l'ai retrouvé.

- Arrête toi là, je lui ordonne.

Il s'exécute et gare sa voiture devant un petit restaurant dont l'insigne lumineuse nous apprend qu'ils sont ouvert 24 heures sur 24.

Ce gosse de riche jette un coup d'oeil désapprobateur à la façade dont la peinture commence à s'effriter.

- Arrête de regarder l'extérieur, fais moi confiance, les gaufres ici sont tellement bonnes que tu vas en pleure, je lui assure.

J'attrape son bras et l'entraîne à l'intérieur.

J'adore cet endroit parce qu'il a l'air sorti d'une toute autre époque, avec ses sièges en cuir rouge, son carrelage noir et blanc et ses néons de toutes les couleurs.

On s'assied et une serveuse vient prendre nos commandes. Quelques minutes plus tard elle revient avec deux grands plateaux et pose devant nous deux assiettes remplies à ras bord.

- Magnifique, je dis, émue en voyant les gaufres.

- T'exagère, soupire le brun en levant les yeux au ciel.

J'arque un sourcil et le regarde prendre une bouchée. Il mâche un moment avant d'arrêter son geste.

- Tu vois que c'est délicieux, je dis, fière de moi.

- C'est même pas si bon que ça.

Pourtant il a dévoré son assiette et en a recommandé deux autres.