V is for Vendetta || K.TH

8

Je me frotte les yeux avec le dos de ma main, je ne me souviens de rien.

Je me redresse en position assise, un peu avec difficulté, et me rend compte que je me trouve dans un immense lit aux draps blanc. En voyant mes vêtements traîner par terre dans un coin, je me rappelle immédiatement les événements de la veille et le rouge me monte au visage. Je jette un coup d'oeil à la place vide à côté de moi, et m'énroule plus fermement dans les draps, me sentant affreusement vulnérable.

Tout d'un coup une porte adjacente s'ouvre et l'homme qui m'est désormais familier s'arrête en plein mouvement.

Il s'est déjà rhabillé, sauf pour sa chemise qu'il n'a pas encore eu le temps de refermer entièrement, laissant entrevoir son torse nu.

Quand je les croise, ses yeux ont l'air remplis d'émotions différentes. Il a l'air en colère mais en même temps satisfait.

- Désolé si je t'ai réveillée, dit il sur un ton distant.

Je secoue la tête pour lui assurer que ce n'est rien, mais je suis prise de court par son humeur morose.

- Il y a un problème, je demande silencieusement inquiète.

- Je ne t'ai pas demandé ton prénom hier, mais ton visage me disais quelque chose, Hae-won c'est ça, dit il énervé.

Je soupire et baisse les yeux sur mes mains agrippé à ma protection de fortune.

- Pourquoi tu m'as pas dis que t'étais l'ex de mon pote, éclate t'il d'une colère trop longtemps retenue.

- Je pensais que tu m'avais reconnue, je lui ment.

- Putain mais t'imagine la merde dans laquelle je suis ? J'ai couché avec l'ex de mon pote !

Il s'assied en soupirant sur le bord du lit, à un ou deux mètres de moi. Pour une mission réussie, elle me laisse un étrange arrière goût amer.

- Et c'est vraiment si grave que ça, je demande d'une voix hésitante.

Il se tourne vers moi et ses yeux brun me coupent le souffle.

- Je suis peut-être un connard, et tu ne m'aime peut-être pas beaucoup, mais j'ai des principes. Des principes que je viens de briser.

- Je ne m'excuserai pas.

- C'est pas ce que je te demande.

Un silence plane entre nous, il fixe maintenant ses mains croisées sur ses genoux. Avec précaution, en lui jetant un coup d'œil de temps en temps, je rassembler mes vêtements et me rhabille en vitesse.
Je termine de nouer la sangle de mon talon puis me lève, il semble surpris que je parte.

- J'y vais.

Il hoche la tête.

- Ne dis rien à mino, m'ordonne t'il d'une voix calme.

- Peut-être.

Il fronce les sourcils.

- Quoi, il a l'air fâché même si la panique semble le gagner petit à petit, qu'es-ce que tu veux en retour ?

Un sourire étire mes lèvres.

- Un rendez-vous avec toi.

Il est pris de cours, et je me félicite intérieurement pour ce culot dont je ne me pensais pas capable.

- Alors ?

Après quelques instants, un sourire en coin amère prend place sur son visage, identique à ceux qu'abordent les perdent qui assurent pourtant qu'ils ne sont pas le moins du monde dégoûté de ne pas avoir gagné.

- Bien. C'est d'accord.

- Magnifique.

Je tourne les talons et referme la porte derrière moi.