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La surprise se lit sur son visage.

- Tu rigole Hae-won ?

- Pourquoi je ferrais ça ?

- Tu sais bien que c'est impossible.

Je fronce les sourcils et soupire d'agacement.

- Ose dire son nom...

- C'est pourtant vrai Hae-won, je peux pas faire ça à Mino. C'est mon ami.

- Mino, Mino, Mino, tu n'as que ce nom à la bouche. Si il était réellement ton ami il accepterait que tu sorte avec la fille que tu veux, si il était ton ami il comprendrait que tu aime une fille, même si il est déjà sorti avec.
Tu dis ne pas vouloir être égoïste car on étaient ensemble avant, mais Mino n'est il pas égoïste en fesant en sorte qu'on reste à lui tout en influençant nos choix et en manipulant nos décisions ? Tu l'utilise comme excuse, je te plaît et tu me plaît, c'est suffisant non ? Qu'es ce que t'as besoin de plus ?

Il reste un moment sans voix, m'observant d'un air incrédule. Tout d'un coup sa main lâche les clés, qu'il s'apprêtait à tourner pour démarrer la voiture, et d'un geste lent il attrape mon menton.

- Tu as raison, il a été incapable de te voire à ta juste valeur, mais je refuse de faire la même erreur.

Il se penche et m'embrasse avec tendresse.

Ses lèvres sont douce et enivrantes à la fois. Elles sont dangereusement addictives. Et comme la première fois, une sensation délicieuse me parcourt le corps entier. Je souris et répond en l'embrassant avec bien plus de passion.

Il se décolle finalement de moi, son regard intense, brulant, plongé dans le mien.

- On devrait se rendre chez toi, si je t'embrasse encore une fois je pourrais plus jamais m'arrêter.

~

Son corps correspond parfaitement à la description du "corps d'apollon". Son ventre musclé présente des abdos sculpté avec soin, ses épaules larges, ses bras forts, son visage paisible, absolument tout chez lui est magnifique.
Ce n'est pas la première fois que cette réflexion me vient, quelques semaines plus tôt, lors de notre première rencontre, je m'étais dite la même chose. Et ce n'est sûrement pas très raisonnable de ma part de penser ce genre de choses, mais ces constats me frappent à chaque fois que je l'observe.

Son corps nu repose à côté du mien alors que je passe distraitement mes doigts dans ses boucles foncées. Ça fait une semaine qu'il n'est pas rentrée chez lui plus longtemps que quelques heures.

Il a offert les fleurs à sa mère et à préparé un sac, ensuite il est venu avec moi, dans mon minuscule appartement, et ne l'a plus quitté depuis.

Je dois avouer qu'il a un côté très reposant, j'ai l'impression qu'à ses côtés mes soucis semblent ridicules et que la vie devient plus simple.
Ça me fait du bien.

Je respire à nouveau.

Mon téléphone s'allume à cause d'une notification et sa lumière éclaire durant un court instant la pièce sombre.

Avec un soupire j'arrête la contemplation du brun et tend mon bras pour attraper l'appareil.

Jia:
Faut que je te parle d'un truc

Ça sens la merde à plein nez.

Moi:
À quel propos ?

Jia:
Mino

Qu'es-ce que j'avais dis, ça sens toujours mauvais quand on parle de ce mec.

Moi:
Oui, qu'es ce qu'il y a ?

Jia:
Je peux pas t'en parler par message, on se voit demain pour acheter nos cadeaux de Noël ensemble ?

Moi:
Oui bien sûr. À demain alors.

Je remet mon téléphone à sa place, cette fois-ci face cachée. Je ferme mes yeux et trouve rapidement le sommeil. Malgré une lointaine voix dans ma tête qui me hurle que je ne suis pas prête pour ce qui m'attend. Je l'ignore et me blottis un peu plus contre le brun.

V is for Vendetta || K.THOù les histoires vivent. Découvrez maintenant