12.Je pensais pas le revoir d'aussi tôt...

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Mais en rentrant des cours, quelques jours plus tard, je croisais Minho dans la rue, une rue où j'avais l'habitude de le voir

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Mais en rentrant des cours, quelques jours plus tard, je croisais Minho dans la rue, une rue où j'avais l'habitude de le voir. La journée avait été épuisante et très chargée, on préparait une collecte de fond avec le journal du collège, j'en fais pas vraiment partie mais mes amis oui et j'avais besoin de me changer les idées.
Au moins ça m'avait permis de ne pas penser à lui de la journée, lui et son égoïsme surdimensionné. Alors quand je l'ai vu je n'ai pas vraiment su comment réagir, j'avais la gorge qui se serrait un peu. Je ne voulais pas vraiment avoir à lui parler.

Quand il m'aperçu il se dirigea vers moi. Et avec un sourire, le plus sincère que j'ai vu depuis un mois, un sourire que je pensais ne plus jamais revoir, il m'adressa un "Salut toi!". Je pense qu'il le vit à mon visage mais son sourire retomba assez vite, il avait compris que je n'était pas vraiment d'humeur à faire l'idiote. "Tu m'en veux toujours?" Je pouvais voir tout les détails de ses yeux, son nez, les petites imperfections de sa peau, il me semblait moins beau, moins parfait, moins lisse.

Ça faisait tellement de temps que je ne l'avais pas vu de si près que je m'étais complètement idéalisé ce garçon. Sa beauté était, certes, toujours aussi présente, mais pour la première fois j'y voyais des défauts. Il avait l'air humain. Il avait l'air vrai. J'étais restée à le fixer pendant quelques secondes avant que son visage ne fasse face au sol et qu'il murmura "Je suppose que oui". Ce à quoi je repondis sans réfléchir, d'une seule et simple pulsion, presque incontrôlable, "Non" . Je n'avais pas réfléchi, mon cerveau voulait lui dire que oui, je lui en veux toujours, mais mon âme et mon cœur l'admirait trop pour ça.

Il releva la tête, le soleil tombant se reflétant dans ses yeux, ses beaux yeux de la même couleur que la plus précieuse des essence de bois, d'une ambre profonde et resplendissante, la beauté de cette image m'immobilisat un instant. Il n'était pas beaucoup plus grand que moi, mes yeux arrivait à peu près au niveau de ses lèvres, mais j'avais toujours eu l'impression que ses yeux allaient directement dans les miens. Et de façon complètement naturelle et incontrôlable, mon regard s'y perdait toujours, dans ses yeux.

Un sourire apparu alors sur son visage, je le vi grâce à ses paumettes qui venait de presser légèrement le bas de ses yeux. Et il ria légèrement : "J'ai eu peur". Je ne savais pas si par cette phrase il disait avoir eu peur que je lui dise que je lui en veux toujours ou bien de mon "non" qui était, je l'admet, assez sec et violent. Quoi qu'il en soit, aucun sourire ne voulait se montrer de ma part, même si j'essayais, rien n'y donnait, je n'étais ni particulièrement heureuse, ni particulièrement en colère ou triste.
Je n'arrivais juste pas à sourire.

Ceci ne déstabilisa pas Minho pour autant. Au contraire, il me proposa d'aller prendre une glace pour se faire pardonner et peut-être, d'après ce qu'il a dit, il arriverait à s'expliquer. Je ne voulais pas vraiment d'explication, enfin si, mais je ne les trouvais pas utile, c'était plus mon ego et ma curiosité qui voulaient se satisfaire. Enfin bref, on se dirigea alors vers le glacier qui était à trois pas de là. Minho pris de la glace à la fraise, sa préférée apparemment. Moi j'étais pas trop d'humeur alors c'est lui qui choisit, vanille, "tout le monde aime ça" c'est ce qu'il a dit.

Au début on parlait pas beaucoup, il me demandait juste comment ça allait au collège, comment allaient mes amis, des trucs banals. Puis au bout d'un moment, notre complicité refit surface, on rigolait pour pas grand chose et on parlait de tout et de rien, comme de vieux amis qui se retrouvaient. Je n'aurais jamais pensé que tout deviendrait comme avant aussi rapidement et facilement.
Mais au fond de moi j'avais toujours un pincement au cœur, un sentiment d'insécurité, une certaine méfiance. Comme un arrière goût amer.

Minho était radieux. Mais à certains moments je pouvais voir une pointe de mélancolie dans son regard, un léger remord qu'il dissimulait avec son grand sourire. Je voyais qu'il voulait me dire quelque chose mais qu'il n'y arrivait pas. Au final nous sommes rentrés chez nous chacun de notre côté sans qu'il ne m'expliqua quoi que ce soit. Mais ce moment avait été agréable quand même. Le beau brun me considérait enfin à nouveau comme un être humain digne de son amitié. Bien que je ne pense pas être digne de son amour.

À un moment il a mentionné mes dessins, mes oiseaux, j'en avais posté deux sur Instagram, il m'a dit qu'il les avait beaucoup aimé et qu'il les avait partagé au plus de gens possible. C'est vrai qu'ils reçurent un assez grand succès une fois publié, ce qui m'avait étonné, d'habitude mes dessins ne marchent pas bien, les gens les ignorent, ça ne les intéressent pas.
Mais je ne sais pas si c'est leur aspect chaotique et la détresse des personnages ou la qualité de la technique mais en effet, j'avais dépassé un nombre de "j'aime" assez singulier pour moi.
J'en étais heureuse et en même temps effrayée, car ces dessins sont une partie de moi.

Alors une fois rentrée, la tête pleine de cette entrevue avec celui qui picore mon âme à petit feu, je pris mon crayon et commença une esquisse. Mon bureau était encombré alors je dessinais sur mon lit, j'avais mal au dos mais le cœur léger. Les traits me semblaient évidents et me venaient naturellement. Ainsi plongée dans mon univers, j'avais trouvé un moyen de canalisé mon énergie et de vivre en paix avec mes problèmes. Et je les aimais, d'une drôle de manière. Je les cherissais et bien que je souhaitais leur départ, j'appréciais leur compagnie. Mes oiseaux. Mon oiseaux. Minho.

 Minho

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l'ami de mon frère { minho skz }Où les histoires vivent. Découvrez maintenant