quatorze

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Sasha Calzedoni
11am.

     Ce matin je me réveille un mal de crâne immense, sûrement à cause de toutes les larmes que j'ai dû verser cette nuit, ou peut-être que c'est à cause de ces affreux cauchemars que j'avais faits durant presque la totalité de ma nuit, mais peu importe, la douleur est insupportable, et je grimace rapidement.

Hier soir, le polonais est resté chez moi jusqu'à ce que j'arrive à me calmer un minimum, et m'a rassuré pas mal de fois, en me disant que je n'étais pas responsable de ce que mon frère me faisait subir.

C'est seulement lorsque je repense à la situation que je me rappelle d'à quel point j'ai été faible devant lui la veille, et je grimace un peu plus, n'appréciant pas réellement l'idée d'avoir baissée la garde si vite.

Les événements d'il y à quelques jours, et même ceux d'hier, ne cessent de se répéter dans ma tête, et une multitude de frissons me parcourent.

Il est vrai que, ces derniers temps, la vie ne me fais pas vraiment de cadeaux, et, même si je hais devoir l'assumer, je sais que, au fond, c'est probablement une bonne chose...

Après tout, peut-être que je devrais retourner en Italie, près de mes proches ? Ma mère m'avait prévenu, ça allait être dur, mais je ne m'imaginais en aucun cas pouvoir vivre des choses comme ça...

     Après quelques minutes à m'habituer à la douleur, je me lève de mon lit, et vais prendre un cachet pour le mal de crâne, avant même de ne déjeuner rapidement, et de ne me recoucher dans mon lit, étant bien trop épuisée, autant physiquement que mentalement, à cause de tout ces scénarios qui ne cessent de frapper mon esprit de plein fouet, commençant réellement à assimiler tout ce qu'il s'est passé.

     Je souffle en me rendant compte que même les bras de Morphée ne m'aideraient pas à effacer toutes ces horrible pensées de ma tête.

     Je récupère mon téléphone, qui était en charge sur ma table de chevet, cherchant désespérément un moyen de me divertir, et lorsque je me rends compte que plusieurs notifications s'affichent sur mon écran, un sourire niait se dessine sur mes lèvres.

bastien morel
Salut Sasha, c'est Polak..
Est-ce que tu vas mieux ?

Polak ? Ne m'a-t-il pourtant pas dit que c'était un surnom, et non pas son prénom ? Alors pourquoi continue-t-il de se définir comme tel ? Et pourquoi ne me donne-t-il simplement pas son nom, une bonne fois pour toute ? J'ai cru comprendre que ça l'irritait que je l'appelle comme cela, alors oui, toutes ces questions ne cessent de résonner dans ma tête.

Malgré tout, je regarde l'heure de son message, et mon sourire s'élargit un peu plus en me rendant compte qu'il était à peine huit heures du matin, me laissant ainsi penser que son message m'à été envoyé quelques temps après qu'il se soit réveillé.

Je dois avouer que, même si j'avais des appréhensions sur lui au départ, avec son caractère froid — que dis-je ; glacial — et cet air si dur qui trame en permanence dans son regard, j'ai finalement aperçu, hier, cette douceur inée dont il peut faire preuve avec les gens, probablement rarement certes, mais cela m'a suffit pour me rendre compte qu'il était vraiment loin d'être cette personne méchante et aigrie que je pensais avoir discerné, et d'ailleurs, son message me le prouve une fois de plus.

asshole - plkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant