asshole - plk

vingt

— Sasha Calzedoni —
07pm.

— Ça va aller ? Mathieu me questionne en voyant bien que j'étais mal à l'aise.

Je me triture les doigts et remonte le regard vers lui, avant de ne parcourir le salon vide des yeux, Ormaz étant partit chercher leurs amis qui étaient dehors, nous laissant ainsi seuls, le polonais et moi, en attendant leurs retours parmi nous afin que l'on puisse faire connaissance.

— Tout vas bien, ouais.. je tente de paraître plus sereine mais l'angoisse qui peut se lire sur mon visage me trahit.

— T'en fais pas, ça va bien se passer.. il passe une main dans mon dos, se voulant être réconfortant Et puis tu vas voir, ils sont vraiment cool !

- Imagine qu'ils ne m'apprécient pas.. je plonge de nouveau mon regard dans le sien, et il secoue la tête, un rictus au coin des lèvres.

- T'as vraiment aucuns soucis à te faire par rapport à ça.. il me sourit sournoisement avant de ne glisser sa main, qui était placée sur mon dos, jusqu'à mon bras, puis que ses doigts ne se lient aux miens.

- Pourquoi ça ? je fronce les sourcils et il soupire de façon imperceptible.

- Ormaz et moi, on est les plus fermés de notre groupe, et c'est souvent avec nous que ça bloque avec les gens, m'explique-t-il, alors dis-toi que tu as déjà fait le plus difficile ? il rit légèrement On t'adore déjà tout les deux, alors y'a vraiment aucune raison pour que ça se passe mal avec les autres !

     Je laisse un soupir s'échapper d'entre mes lèvres, étant désormais rassurée grâce aux propos du blondinet à mes côtés, et je sens son pouce caresser le dessus de ma main, tentant de m'apaiser un peu plus.

     On entend des rires se faire entendre dans le jardin, et il me lance un regard, comme pour me demander si je suis prête, alors j'hoche timidement la tête, et il nous conduit en direction de l'agitation que nous pouvons encore entendre à l'extérieur.

     Quelques secondes plus tard, on arrive devant une dizaine de jeunes hommes, et une brise fraîche se fait ressentir sur ma main gauche, après que le polonais ait rompu notre contact afin de faire une accolade à un de ces hommes.

— Polak ! ce dernier lui sourit de toute ses dents en resserrant son étreinte.

     Une fois que l'homme me remarque, il s'empresse presque de se décaler du blond, un large sourire sur son visage, alors qu'il se déplace en vitesse jusqu'à moi.

— Oh, mais en voilà une jolie demoiselle ! il se tourne vers Mathieu qui se mets aussitôt à mes côtés Comment c'est, ton nom ?

     Étant soudainement moins à l'aise en me trouvant devant lui, surtout lorsque je me rends compte qu'il a été presque obligé de s'abaisser à ma hauteur, tant il est grand, me donnant ainsi l'impression de n'être plus qu'une petite fille inoffensive.

     Plusieurs autres garçons s'approchent de nous, me regardant presque comme si je n'étais qu'une petite bestiole sans défense, et je replace une mèche brune derrière mon oreille, tout d'un coup gênée d'avoir autant de regards posés sur moi.