asshole - plk

vingt-cinq

— Sasha Calzedoni —
4am.

— Sale pute.

Mon interlocuteur s'adresse à moi en me regardant avec dégoût.

Un dégoût si fort que, lorsque je le perçoit, j'ai cette soudaine envie de vomir.

— Qu'est-ce que t'as ? T'as peur que personne ne vole à ton secours, cette fois ?

Il lui avait dit de partir.

Il devait s'en aller.

Et il l'avait fait.

Je l'avais vu sortir.

Après m'avoir regarder de cet air si méchant.

Il voulait me tuer.

Il voulait ma peau.

Mais il avait échoué, puisqu'ils sont venus m'aider.

Enfin, lui, surtout...

— Il a peut-être su t'aider une fois, dit-il, semblant avoir lu dans mes pensées, mais ça ne se reproduira pas, crois moi. il tente de passer sa main sur ma joue, comme pour la caresser, mais je fuis son touché avec effroi Et tu sais pourquoi ?

N'ayant aucunement la possibilité de répondre de vive voix à sa question, je secoue lentement la tête et il sourit sournoisement.

— Qu'elle idiote tu es... il se mord l'intérieur des joues, comme pour s'empêcher de rire Regardes autour de toi, ma belle... il tourne la tête à chaque coin de la pièce et je suis son regard Tu vois quelqu'un, toi ? il pose son regard sur moi, l'air faussement attristé, avant de ne ressortir son sourire espiègle et de le compléter par ce même regard noir qui me donne littéralement la chair de poule Parce que, moi, non.

L'air diabolique.

Voilà ce qu'il est à l'heure actuelle.

Un démon.

Et il rêve de m'emmener dans les ténèbres avec lui.

Son sourire s'étire et je comprends très vite qu'il a raison.

Personne n'est là.

Personne ne nous voit.

Personne ne m'aidera.

Personne ne sait.

Et personne ne sauras jamais.

Il va enfin pouvoir achever ce qu'il avait commencé plus tôt dans la soirée, sans que personne ne vienne l'en empêcher.

— Ma jolie...

Mes yeux se remplissent de ce même et ridicule liquide et un sanglot m'échappe brusquement.

— Laisse moi tranquille...

— Quoi ? il prends un air offusqué, presque triste, et un nouveau sanglot s'échappe d'entre mes lèvres gercées Ah mais non ma belle, jamais. Je ne te laisserai jamais, Ô grand jamais, tranquille. il hausse les épaules et semble réfléchir un instant, avant de ne lancer Pour pouvoir être tranquille, il faut le mériter. Mais je ne t'apprends rien, si ?

Un sourire malsain nait sur son visage et je prie intérieurement que quelqu'un se pointe.

Peu importe de qui il peut bien s'agir.