asshole - plk

deux

— Mathieu Pruski —
11am.

— Tu peux être sûr qu'il r'commencera pas..

     Assis en face d'Hamza, l'un de mes reufs, à l'une des tables de ce petit restaurant parisien, le brun se met à rire comme un idiot.

     Je fronce les sourcils, mais me finalement à sourire de façon machiavélique, en me rappelant les détails sanglants de la vielle.

      En effet, alors que je comptais simplement rentrer chez moi, après une longue journée au stud', j'ai aperçu ce mec tripoter une meuf, comme si elle était devenue son plan cul, alors que, rien du tout, elle le suppliait juste de la laisser rentrer chez elle.

     Lorsque je me suis rendu compte que ses mains étaient vraiment baladeuses, je me suis énervé, détestant à un point inimaginable ce genre de chose, avant d'appeler les reufs, et de ne lui refaire le portrait, lui donnant ainsi une petite leçon de vie.

     Lorsque s'est arrivé, il était avec deux de ses potes, qui, eux, se sont vite barrés en voyant que j'avais aperçu la scène.

Ils étaient trois contre une meuf, putain.

— Ce batard n'a eu que ce qu'il méritait.. lui répondis-je simplement, ne voulant pas laisser mes nerfs m'emporter.

     Quant à cette meuf, je ne la connaissais pas, et c'était d'ailleurs la première fois que je la voyais, ce qui est normal dans une ville aussi grande que celle-ci.

     Mais je ne cesse de me demander pour quelle raison elle était là, dans cet affreux quartier, à plus de vingt-trois heure.

Ne savais-t-elle pas que c'était une mauvaise chose ? C'est idiot, merde.

     Je lui avais gentiment dit de rentrer chez elle, mais elle semblait être en état de choque, et elle ne bougeait pas, alors je me suis décalé d'elle, avant de n'appeler mes gars, non seulement pour régler le compte de ce chien, mais également pour venir m'aider à raccompagner cette meuf chez elle.

     Finalement, après mon appel, lorsque je me suis retourné vers cette voiture sur laquelle elle était appuyée, je ne l'a voyais plus, puisqu'elle s'était enfin décidée à partir d'elle-même.

— J'comprend même pas comment c'est possible de s'en prendre à une meuf.. souffle-t-il.

— On vit dans un monde de barge.. fis-je en secouant doucement la tête.

     On s'arrête de discuter lorsque quelqu'un vient prendre notre commande, et je lance un regard inquiet à Hamza en voyant qui se tenait devant nous.

     Son tablier lui tient parfaitement bien la taille, et je jurerai devant dieu que, si cette meuf n'était pas celle d'hier soir, je ferais tout pour en faire mon plan cul.

     Elle parait concentrée sur son petit carnet de commande, à écrire quelques choses avec son stylo quatre couleurs, mais lorsque son regard se relève finalement de celui-ci pour se plonger dans le mien, je comprends aussitôt que, malgré son apparence trompeuse, elle n'avait pas réussi à passer à autre chose.