La parole sur ses mains [Deidara X OC]

Chapitre 5 ~ Erreur de calcul

Je n'avais pas eu la force de demander à Hidan ce qu'il faisait là parce que, malgré tout ce qu'il avait fait pour moi jusque là, pour la première fois il m'avait terrifiée.
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PDV Hidan

Ces gens me gonflaient à me regarder avec ces yeux apeurés. J'avais pas que ça à faire, merde !

Tout à coup, le bruit d'un objet se brisant sur le sol attira mon regard: Une fille venait de se précipiter en direction des toilettes, me faisant manquer un battement lorsque je la vis.

Je suis persuadé que c'était Haru.

Je jettai un œil à l'une des nombreuses caméras et lui montrai trois doigts. Elle me répondit avec un clignotant vert et mon téléphone sonna.

-Il y a un élément imprévu, je pourrai jamais faire mon boulot si je dois lui faire face, lançai-je à mon camarade à l'autre bout du fil.
-La fille qui vient d'entrer dans les toilettes ? Devina-t-il.
-Ouais, envoie Le Fantôme pour la sortir d'ici, dis-lui que je la connais.
-Ça marche, La Bombe va arriver dans quelques secondes pour te rejoindre.

Je mis fin à l'appel et adressai un signe de la tête à la caméra qui émit cette fois un voyant rouge.

J'avais enfin le signal pour débuter l'opération.

La porte de l'ascenseur s'ouvrit peu après et un jeune homme aux longs cheveux blonds en sortit, marchant avec assurance habillé de sa cape noire et faisant sauter une petite statuette blanche dans ses mains avant de la lancer dans la cabine qui explosa une fois les portes refermées.

Je détestais l'admettre mais, malgré son âge, Deidara dégageait une certaine classe avec l'uniforme de l'Akatsuki.

-T'as déjà fini ? M'étonnai-je. T'aurais pu prendre ton temps, je suis même pas là depuis deux minutes !
-J'ai eu le message de L'Œil me disant où trouver le chef de ce trou, j'allais pas me balader non plus, répondit-il nonchalamment. On y va ?
-J'espérais pouvoir m'amuser un peu, soupirai-je en pointant les gens recroquevillés un peu partout.
-On a eu le signal, si t'as envie de faire couler leur sang toi-même fais-le, c'est tous des ordures ici de toute façon.

Il quitta le bâtiment en lançant une dernière bombe sur un mur contre lequel s'étaient réfugiés quelques cibles et je caressai de ma langue le bout tranchant de ma faux.

Ça devient excitant.

PDV Harumi

L'air était chargé d'une odeur métallique et de la poussière sortait des bouches d'aération. J'entendis la détonation de deux nouvelles explosions avant que des cris ne résonnent dehors.

Je ne cessais de consulter mon téléphone, les mains tremblantes, à la recherche de réseau pour contacter la police ou n'importe qui d'autre qui aurait pu me venir en aide.

Puis, une idée me vint à l'esprit. Manifestement, il se passait quelque chose dehors, pourquoi ne pas essayer de profiter de l'agitation pour sortir ? Les toilettes étaient beaucoup trop petites pour me permettre de fuir si un membre de l'Akatsuki décidait de venir chercher après d'autres personnes, je devais donc absolument quitter cet endroit.

Je poussai la porte de la cabine dans laquelle je m'étais réfugiée et m'avançai prudemment vers la sortie des toilettes.

De nombreuses flaques écarlates macculaient le sol du grand hall, dans lesquelles reposaient les corps sans vie d'une quinzaine de personnes. J'entendais le bruit caractéristique des lames enfonçant la chair à l'autre bout de la salle et ne pus me résoudre à regarder, j'avais déjà envie de vomir rien qu'à l'écoute de ce son.