Chapitre 43 ~ Retraite

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Il disparut sans plus de précisions. Pas même sur celui qui s'ajoutait au voyage.
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PDV Haru

J'avais réalisé que quelque chose n'allait pas à partir du moment où je ne sentais pas la main de Dei dans la mienne lorsqu'il la serra. La sensation de mes pieds sur le sol m'atteignait à peine quand je marchais et des vertiges brouillaient mes sens. Je me souvenais être entrée dans l'ascenseur et, l'instant d'après, Dei fermait la porte de la voiture de Sasori sans que je ne me rappelle en être sortie. Un coup de fatigue me fit lentement cligner des paupières plusieurs fois sans que je ne puisse y résister. J'avais l'impression que Le Marionnettiste et La Bombe se disputaient, mais bouger la tête vers eux me semblait demander une quantité astronomique d'énergie. Je sentais mes paupières me tomber devant les yeux alors qu'un énième vertige m'obscurcissait la vue.

Puis, brusquement, plus rien. À part un silence qui faisait siffler mes oreilles et une impression de couler dans du vide, plus rien n'existait.

Je n'avais aucune idée du temps qui s'était écoulé entre le moment où j'avais fermé les yeux et celui où des sons inintelligibles vinrent troubler le calme. Je ne savais pas non plus quand est-ce que mes paupières se relevèrent assez pour distinguer quelques petits éclats de lumière et de couleurs dans une grande étendue sombre.

-J'ai l'impression qu'elle bouge, déclara prudemment une voix beaucoup trop lointaine pour moi.

J'essayai d'agrandir mon champ de vision au fur et à mesure sans épuiser trop vite le peu d'énergie que je sentais dans mon corps. Je ne voyais pas plus de choses, je dirais même que plus j'essayais d'observer mon environnement et plus cette envie irrésistible de retourner d'où je venais me prenait.

-Harumi ? M'appela-t-on, toujours d'aussi loin.

J'entendis cette voix, mais je sombrai aussitôt dans le calme, éteignant ces couleurs et ces lumières pour laisser place au vide.

Quand je revenus, il devait s'être écoulé un long moment. Il y avait toujours les même points lumineux, mais les couleurs étaient moins nombreuses. L'espace me semblait plus clair à ce moment. Je voyais une couverture cette fois, une lampe aussi. Ce qui était un peu plus flou devait être des fauteuils. Il y avait une silhouette allongée dans celui le plus proche, deux autre dans celui qui, je pense, était face à moi, un peu plus loin.

-Bonjour chérie, m'accueillit une des voix de tout à l'heure.

Je sentis que je faisais un effort lorsque je relevai la tête du coussin sur lequel elle reposait et que je fronçai les sourcils pour mettre un visage sur cette silhouette floue. Brusquement, des nausées m'envahirent. Je me laissai retomber avec la sensation de dégringoler de cinq étages. Je sentis du mouvement quelque part près de moi. Ou loin de moi, je n'en avais aucune idée. Je refermis les yeux, appelée par le vide.

-Harumi, comment tu te sens ? Me demanda-t-on avec un souffle chaud sur mon oreille.

Je parvenus à ouvrir la bouche, mais aucun mot ne sortit. Je sentis immédiatement les nausées augmenter. Un lointain frôlement sur mon cou me fit comprendre qu'on me touchait.

-Elle essaie de parler, je sens les vibrations, nota une voix qui me semblait douce. Harumi, essaie de faire un son si tu te sens mal. Deux si tu es juste fatiguée.

Je tentai de formuler un "mal", mais à nouveau, je n'entendis rien.

-Ta tête te fait mal peut-être ?

Je répétait le même son à deux reprises. Je me sentais mal, mais je n'avais pas mal. Enfin, à part à la gorge. Brusquement, le calme refit son apparition.

La parole sur ses mains [Deidara X OC]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant