La parole sur ses mains [Deidara X OC]

Chapitre 40 ~ Voyeur

-Le Masque m'y attend.
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PDV Deidara

J'avais toujours adoré faire ce que les membre de l'organisation appelaient mon "petit pétage de plombs". Sentir cette envie irrépressible de destruction et d'exhibition artistique déborder de mon corps était la sensation la plus agréable au monde. Du moins, ça l'avait toujours été. Jusqu'à ce que mon petit pétage de plombs se fasse devant Haru.

Avant, quand je traînais encore avec Kurotsuchi, il ne se passait même pas une semaine sans qu'on ne se dispute, elle et moi. C'était marrant au début, puis plus les jours passaient et plus nos chamailleries devenaient de réelles disputes. Surtout lorsqu'elle avait découvert mon penchant pour l'art explosif. On ne s'était plus jamais reparlé après notre dernière engueulade, lorsqu'elle m'avait surpris avec les premiers vrais croquis de mes créations explosives. C'était les débuts de l'Akatsuki, lorsque ses actes n'étaient pas encore suivis par la presse. je réalisais pas la chance que j'avais qu'elle n'ait pas fait le lien entre l'organisation et moi avec le temps, même si je n'en faisais pas encore partie. Depuis, on se lançait quelques piques quand on se croisait, mais je ne lui avait plus jamais adressé plus d'une phrase.

Avec Haru, tout était différent. Tout se passait tellement bien entre nous. Pas d'embrouilles, pas de reproches. C'était juste Haru. En dehors de cette manie de ne jamais se confier entièrement, je n'avais même pas de choses à lui reprocher. Cette fille était parfaite. Je commençais à me demander si cette fille tellement parfaite était vraiment tombée sur moi, un criminel dont l'organisation était recherchée dans tout le pays, par hasard ou si notre rencontre n'était que l'œuvre d'un taré psychopathe.

Genre, Le Masque.

C'est vrai, après tout. Pourquoi était-il aussi étrange avec une novice dans le domaine ? Pourquoi lui avoir devoilé son identité dès la première rencontre alors que, moi, ce n'était que la deuxième fois que je voyais son foutu visage ? Quel intérêt avait-il trouvé à recueillir une simple fille sans histoire ? Quels projets avait-il pour elle, mhm ?

Ça me rendait fou, toutes ces questions. J'y réfléchissais de temps à autre depuis des jours. En fait, la moindre pensée que Le Masque et Harumi se retrouvent dans la même pièce me mettait en rogne. Tellement que, à la moindre contrarieté, j'avais craché ma haine sur Haru. J'étais furieux, encore plus lorsqu'elle m'avait fuit sans chercher à me comprendre.

En même temps, je ne sais pas si j'aurais essayé de le faire à sa place. Je ne compris qu'à cet instant à quel point j'avais dû l'effrayer. L'image de son poignet marqué par ma main et de ses yeux agrandis par la peur tournait en boucle dans ma tête quand je ramassai un débris de la fontaine où elle avait passé près d'une demi-heure assise à me regarder réduire des murs en poussière sans broncher. Je le fracassai en miettes sur le sol, la mâchoire serrée.

D'un coup, je me tournai vers le chemin de pavés abimés qui menaient à la sortie de l'hôtel abandonné. Harumi n'avait même pas levé les yeux vers moi quand elle était partie, presque en courant et les mains tremblantes. Cet évitement m'avait encore plus enragé. Maintenant, je me demandais si j'avais pu la blesser avec mon explosion.

-Il fallait que ça m'arrive aujourd'hui, mhm ! M'exclamai-je en essuyant brusquement mon bras et ma joue dégoulinants de sang, égratignés par les débris de mur de mon accès de colère.

Je ne perdis pas plus de temps et couvris mes mains de mes gants, fourrant dans mon sac les quelques affaires que j'avais éparpillées ici et là avant de m'élancer dans la rue quasiment abandonnée. Ça devait faire cinq minutes qu'elle s'était enfuie mais, la connaissant, avec le soleil qui se couchait déjà, elle ne devait pas être loin. Elle avait dû se réfugier quelque part et appeler Hidan pour venir la chercher.