La parole sur ses mains [Deidara X OC]

Chapitre 22 ~ Soba

T'exagères Tenten, ce garçon est une crème ! Un membre de l'Akatsuki qui se balade avec des bombes dans les poches, c'est vrai, mais une crème quand même !
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PDV Deidara

Non, même «Match into water» à plein volume dans mes oreilles ne parvenait pas à me réveiller. C'était déjà un exploit que j'ai réussi à me tirer du lit et arriver jusqu'à la gare.

J'avais sérieusement pensé a sécher les cours et me reposer une journée, mais je savais qu'Haru aurait été capable de venir me trouver pour me traîner à l'Académie.

Soudain, j'entendis des gloussements par-dessus ma musique, quelque part à ma droite, et je poussai un grognement exaspéré lorsque je vis un trio de filles me regarder avec le sourire aux lèvres.

Oh pitié, pas dès le matin...

L'une d'entre elles s'avança dans ma direction, les joues rosies et son téléphone dans les mains. Je crus à un miracle quand mon train se pointa pile avant qu'elle ne soit suffisamment proche pour pouvoir m'adresser la parole. Je retenus le sourire que je mourais d'envie d'esquisser, et regardai cette enquiquineuse droit dans les yeux avant d'hausser un sourcil et de me dépêcher de passer les portes du train qui avaient à peine eu le temps de s'ouvrir.

Fais pas cette tête offensée, dans deux minutes tu m'auras oublié et tu iras minauder près d'un autre beau gosse.

Je cherchai du regard après la petite tête qui allait faire passer cette journée infernale un peu moins lentement et je la trouvai dans un coin isolé des autres passagers, le front contre son sac. Elle n'avait pas l'air de dormir, mais elle ne paraissait pas entièrement réveillée non plus.

Je m'installai à côté d'elle et pris sa main pour poser mon téléphone ainsi qu'un de mes écouteurs dans sa paume.

-Tiens, le train sans musique c'est nul. Choisis ce que tu veux.

Elle tourna la tête et tira mon téléphone derrière le rideau que formaient ses cheveux noirs lorsqu'elle était penchée ainsi et elle pianota sur le clavier quelques secondes le temps de trouver son bonheur.

-"The neighborhood" dès le matin ? «Afraid» en plus ? M'étonnai-je en reconnaissant le rythme. Ça va pas miss ?

Elle leva la tête et m'adressa un faible sourire. Elle avait un teint pâle et des cernes, encore ce matin. À la façon dont elle se tenait, son bras n'avait pas vraiment l'air d'aller mieux non plus.

-Ça va super, j'aime juste cette musique ! M'assura-t-elle en se redressant.

Aussi convaincante que Kakashi-sensei qui promet d'arriver à l'heure en cours.

-Toi par contre, t'es sûr que tu vas bien ? Me demanda-t-elle en levant la main vers moi pour lisser la chemise de mon uniforme que j'avais enfilé à la va-vite. Tu as l'air encore plus fatigué que d'habitude.
-J'ai dû me taper le bar jusqu'à deux heures du mat', j'en peux plus, me lamentai-je.
-Pauvre de toi ! Se moqua-t-elle. Et dire que tu travailles encore ce soir-
-Chut, tais-toi. Pas besoin de me le rappeler.

Elle éclata de rire et je me laissai glisser contre mon siège qui était tout sauf confortable.

-Tu travailles pas toi ?
-Non, pas ce soir. En plus je suis pas chez moi ni ce week-end ni demain, j'ai quelque chose de prévu, répondit-elle. Dire que j'en suis qu'à ma première semaine au club et je dois déjà prendre des congés...