La parole sur ses mains [Deidara X OC]

Chapitre 29 ~ Liberté

Ça sent pas bon cette histoire. Encore moins si l'Akatsuki ET Haru sont impliqués.
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PDV Haru
  
Konan était affairée autour de mon bras depuis que j'avais ouvert les yeux. De ce que j'avais compris, un point de suture s'était défait et ma blessure s'était rouverte partiellement. Je n'avais pourtant pas eu mal de la journée, je pensais d'ailleurs que j'étais presque guérie mais, d'après Konan, je ne l'étais pas suffisamment.

Ça ne fait même pas une semaine après tout.

-Tu as eu de la chance qu'Hidan soit arrivé avant que l'infirmière de l'école n'ait eu le temps de défaire ton bandage pour voir ta blessure, il aurait eu du mal à expliquer ce que tu faisais avec des points de suture sur le bras, commenta-t-elle en reposant son rouleau de bandages. Tu devrais bientôt être rétablie, mais si tu continues d'agir comme si une balle ne t'avait pas transpercé la peau de quelques bons centimètres, je pense que nous nous verrons ici plus souvent que nécessaire.

J'esquissai un sourire maladroit avant d'hocher la tête, allongée sur le lit de l'infirmerie du club. Konan se rendit jusqu'à son bureau et tira quelque chose d'un des tiroirs pour venir le poser sur le drap, à côté de ma main.

Deux plaquettes de médicaments.

Je les fixai longtemps. Les comprimés me firent froid dans le dos, et pas seulement à cause de leur taille. Je détestais les médicaments depuis toute petite, j'en avais pris si souvent que leur vue me donnait envie de vomir.

Merci à ce corps inutile qui ne sait même pas combattre un rhume sans risquer d'y passer.

-C'est pour quoi ?
-Pour accélérer ta cicatrisation. J'espérais que tu n'en aurais pas besoin mais il semblerait que j'ai sous-estimé le rythme de ton train quotidien, soupira-t-elle. Prends-les une fois par jour, pas plus.

J'hochai la tête à contrecœur. À choisir, je ne les aurais pas pris du tout, mais je préférais passer une après-midi en compagnie de Kakuzu plutôt que de contredire ses instructions.

-Et ça ? Osais-je demander en pointant la deuxième plaquette de comprimés qui, pour mon plus grand soulagement, étaient plus petits.
-Les nausées. Mais il font également l'effet de somnifères.

Je sentis un frisson me parcourir l'échine alors qu'elle scrutait mon visage avec une expression désolée.

-On est tous passés par là, me dit-elle en frôlant distraitement le piercing sous sa lèvre inférieure. Les premières opérations sont les plus difficiles à surmonter, mais tu t'habitueras à voir tes mains se couvrir de sang. Je sais que ça peut paraître cruel à tes yeux pour le moment, mais n'oublie pas ce pourquoi nos cibles ont mérité de croiser notre route.

Je ravalai difficilement ma salive. J'avais presque l'impression que Konan pouvait voir les cauchemars que je faisais à longueur de nuit rien qu'en me regardant. L'ombre d'un sourire sembla se faire un chemin au coin de ses lèvres alors qu'elle se levait pour me donner des vêtements qui devaient sûrement appartenir à l'un des garçons. Il était vrai que je me voyais mal remettre mon uniforme avec ma chemise, autrefois d'un blanc éclatant, tachée de rouge sur presque toute la manche droite.

-Combien de temps encore comptes-tu rester derrière cette porte à nous espionner ? Lança soudain Konan alors qu'elle m'aidait à passer un pull qui était, à mon grand étonnement, presque à ma taille.

La porte s'ouvrit pour laisser apparaître Sasori, l'air horriblement blasé.

-Je venais chercher Harumi, Le Masque veut lui parler.
-Et bien il devra prendre rendez-vous, Deidara est déjà en chemin pour enfin être mis au courant de ce qu'il s'est passé lors de notre mission à Chiyoda.
-Je n'ai pas de temps à perdre, il veut la recevoir maintenant, grogna Le Marionettiste en insistant sur ce dernier mot. Tu n'as qu'à te charger de lui raconter toute l'histoire.
-Si tu préfères retrouver le Q.G en miettes après ça je ne te retiens pas, mais je ne te garantis pas que tes précieux pantins en ressortiront indemnes.