La parole sur ses mains [Deidara X OC]

Chapitre 36 ~ Phase 7

-Deidara a été designé pour te tuer si tu te faisais enlever par nos cibles.
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PDV Deidara

L'immeuble d'Haru n'était pas du tout sur le chemin du club. C'était même totalement à l'opposé. J'étais pourtant là, quasiment allongé sur ma moto, occupé à regarder les larges fenêtres du bâtiment. Le soleil matinal reflété dans les flaques d'eau m'aveuglait alors que je tentais de me rappeler de quel côté de ce gigantesque immeuble habitait Haru.

Je ne l'avais pas appelée, je ne l'attendais pas spécialement non plus. Peut-être parce que j'avais l'impression de ne pas en avoir le droit après ce que j'avais fait cette nuit. Indirectement, c'était aussi Haru que j'avais menacé de mon flingue hier, pas seulement cet insupportable Neji.

S'en prendre à ses amis, c'est s'en prendre à elle. On partage les mêmes règles elle et moi.

Néanmoins, un sourire se dessina sur mes lèvres alors que je repensais à lui, à genoux devant moi sur le sol sale de cette rue délabrée. J'avais le droit de me réjouir: j'avais appris deux ou trois trucs intéressants sur cet enfoiré d'Adriano, ce type qui avait tenté de faire du mal à Haru. J'avais aussi pu m'assurer que ce casse-pied d'Hyūga ne savait pas que c'était notre chère amie qui avait été la cible de cette enflure. S'il l'avait été, j'aurais dû être forcé de lui faire bien plus que les quelques égratignures avec lesquelles ils était sorti de cette ruelle.

Ce mec doit vraiment être abonné à la chance pour être toujours en vie.

-Hey, Deidara ! Qu'est-ce que tu fais ici ?!

Cet appel me semblait loin, mais je n'eus pas besoin de me retourner pour voir mon interlocuteur: il était déjà devant moi. C'était cet autre garçon qui traînait toujours avec Miss Catastrophe. Lee je crois. Je ne comprenais pas comment on pouvait avoir autant d'énergie et de positivité dans un corps si peu imposant que le sien. Enfin, je devais quand même avouer qu'il avait les muscles plus dessinés que les miens, un regard involontaire dans les vestiaires du cours de sport m'avait d'ailleurs suffit pour me motiver à doubler mes entraînements.

-Je passais par là, mentis-je.
-Tu voulais voir Haru ? Devina-t-il avec un grand sourire empli de bonne humeur.

Grillé.

Honnêtement, je n'avais rien à reprocher à ce garçon, à part peut être son comportement trop bienveillant et énergique. À l'Akatsuki, j'avais appris que la gentillesse n'était jamais désintéressée mais, lui, il ne semblait pas vouloir participer à cette règle. C'est peut être pourquoi je consentis à lui répondre honnêtement.

-Je pense que je voulais la voir, admis-je. Elle est là ?
-Peut-être, dit-il en haussant les épaules. Elle n'est pas souvent chez elle ces derniers temps, je crois que c'est à cause de son nouveau boulot. Tu veux que j'aille la chercher ? Je dois passer chez Tenten de toute façon, ça ne prendra pas beaucoup de temps. Elle m'a appelé pour me dire qu'elle avait récupéré toutes sortes d'herbes médicinales de chez ses parents et qu'elle avait peut-être quelque chose pour soigner mon rhume, alors je suis venu ! Je dois endurcir mes défenses immunitaires pour m'en débarrasser, quoi de mieux qu'une bonne vieille technique traditionnelle pour ça !

Je ne lui avais pas demandé de tout me raconter, mais au moins ça expliquait son nez rougit et son visage blanc comme un linge.

-Si je la croise, je lui dirai que tu l'attends ! Me lança Lee en s'avançant vers l'entrée de l'immeuble.

Je me surpris à retenir ma respiration. En l'espace de quelques secondes à peine, j'avais l'impression de brûler sous mon t-shirt et les battements dans ma poitrine se faisaient de plus en plus ressentir alors que Lee se rapprochait de la porte.