La parole sur ses mains [Deidara X OC]

Chapitre 6 ~ Serment

Et merde, j'avais oublié de remettre mes gants.
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PDV Harumi

Je pris le poignet de Deidara, ayant aperçu un dessin sur ses paumes, et frottai de mon doigt le tatouage d'une bouche présente sur chacune de celles-ci.

-Ça représente quoi ? L'interrogeai-je, curieuse.
-C'est-
-C'est "La parole sur ses mains" ! L'interrompit Hidan, fier de l'enfoncer. Quand il cache ses tatouages de ses gants il leur coupe la voix, il ne peut plus s'exprimer !
-Les gants servent à bloquer une puce sous ma peau qui actionne les bombes, le tatouage c'était un bonus qui me plaisait, rectifia-t-il avant de jeter un regard noir à son collègue. Toi je rigole pas tu vas vraiment finir comme ces gens à Shinjuku.

Je sentis une boule se former dans ma gorge et je relâchai immédiatement son poignet. Il afficha un air perplexe et tenta de prendre ma main à son tour mais je me reculai.

-C'est vraiment toi qui a activé ces bombes tout à l'heure..., Murmurai-je, incrédule. Tu as tué toutes ces personnes...
-J'ai juste obéi aux ordres, répondit-il. Moi je tue pas pour le plaisir comme le psychopathe derrière toi.

Je n'osai pas me retourner pour faire face à Hidan. Je savais bien que c'était la vérité, j'avais entendu le bruit de sa faux déchiqueter la chair et j'avais vu sa cape tâchée de sang, pourtant je voulais pas à y croire.

-Pourquoi tu es ici ?
-Parce qu'ici c'est le seul endroit où on me permet de m'exprimer, me répondit-il.
-Tu t'exprimes en faisant exploser des bâtiments ?
-C'est plus profond que ça, rétorqua le blond. Tu connais le but de l'Akatsuki toi ?

Je fis signe que non et il esquissa un sourire qui me fit frissonner.

-Débarasser le Japon des pourritures d'aujourd'hui, révéla Deidara en remettant ses gants. Les tueurs en série, les traficants en tout genre, les violeurs et toutes ces autres ordures, ça sert à rien de les enfermer derrière des barreaux. Ils reviennent toujours pour causer des problèmes. La seule solution pour qu'ils arrêtent leurs crimes c'est la mort, il n'y a pas d'autre choix.

Il parlait froidement, on aurait dit que ça ne lui faisait rien d'avoir participé à un assassinat de masse.

Je sentis un bras se poser autour de mes épaules et j'eus la chair de poule en remarquant l'aura meurtrière que dégageait mon ami en croisant le regard d'Hidan derrière moi.

-Vous vous êtes rencontrés comment vous deux ? Nous questionna-t-il. Vous avez l'air de bien vous connaître.
-On est amis, il est dans ma classe. C'est lui qui me ramène quand je termine tard à l'Académie, répondis-je en essayant de me dégager de son emprise.
-Alors c'est toi qui la raccompagne..., Marmonna-t-il en plongeant son regard dans celui du blond.

Deidara ne baissa pas les yeux et, comme si celui qui était en face de lui n'était pas de presque cinq ans son aîné, déclara sèchement :

-Tu vois pas que tu lui fais peur imbécile ? Dégage.
-On est dans ma chambre si t'avais oublié, c'est à toi de te barrer, répliqua-t-il.

Deidara serra la mâchoire avant de s'avancer vers nous pour retirer le bras de son camarade de mes épaules d'un geste brutal et de prendre ma main pour m'entraîner vers la sortie.

-Faudra pas me le dire deux fois, grogna l'adolescent.
-Oublie pas de me la rendre hein ?
-Tu rêves !
-J'irai la chercher moi-même alors !