La parole sur ses mains [Deidara X OC]

Chapitre 42 ~ Ouverture de la chasse

-Du Corbeau, miss. Qui d'autre pourrait être assez atteint psychologiquement pour tuer toute sa famille devant les yeux de son petit frère, sérieux ?
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PDV Deidara

Je raccrochai l'appel avec L'Œil avec une certaine sensation de victoire. Je savais qu'Itachi Uchiwa allait finir par causer des problèmes à Haru un jour où l'autre. C'était juste arrivé plus tôt que prévu. Avec tout ce qu'il s'était passé, j'avais complètement oublié de la tenir loin de ce type. Il était pourtant aussi dangereux que Le Masque. Ça, par contre, ça me mettait en rogne

-Le Marionnettiste va venir nous chercher, on a une réunion au Red Cloud, annonçai-je à Haru en poussant la fenêtre du balcon pour la rejoindre dans le salon. On doit être prêts dans sept minutes.

Elle hocha la tête et se leva en laissant tomber sa couverture. Elle posa un regard vide sur elle avant de poser un pied devant l'autre pour se rendre dans sa chambre. Je la suivis avec une émotion que je n'avais pas l'habitude de ressentir qui serrait ma gorge.

De l'inquiétude, je crois.

-Tu peux réunir mes affaires posées sur le lavabo dans une trousse ? Me demanda-t-elle en s'agenouillant devant un sac qu'elle commença à remplir de vêtements.
-On va juste faire une réunion, dis-je en la regardant épousseter un livre laissé sur sa table de nuit pour l'ajouter à son empaquetage. T'as pas besoin d'autant de-
-Tu as compris ce que Sasuke a dit en partant ?

Elle était immobile, les yeux rivés sur le cadre photo devant elle. Un homme et une femme, à peine agés de la vingtaine, y figuraient avec une toute petite fille en son centre. Elle rayonnait déjà quand elle était petite. Je me demandais ce que je pouvais bien faire pour qu'elle retrouve le même sourire.

-Il a dit qu'il irait obtenir les informations qu'ils cherchent à la source, tu sais ce que ça veut dire ? Demanda-t-elle en prenant le cadre pour le serrer contre elle. Sasuke et son groupe de tueurs en série ont après moi, et ils vont tenter quelque chose ce soir, ou demain, ou bien peut-être le jour d'après. Il n'y a pas trente-six milles explications.

Elle a pas tort.

-Allons d'abord à la réunion, on verra le reste après.
-Je ne reviendrai pas ici, décréta-t-elle.

Évidemment qu'elle devait se sentir tout sauf en sécurité dans cet apparemment. Sauf que je n'avais aucune idée de ce que j'allais bien pouvoir lui répondre pour tenter de la rassurer un peu. Je passai une main sur ma nuque en réfléchissant aux mots que Konan aurait pu utiliser pour la rassurer dans une telle situation. Rien ne me vint en tête.

Les Uchiwa ont le don de tout foutre en l'air.

-D'accord, tu ne reviendras pas ce soir. Mais si on se bouge pas maintenant on ira plus jamais nulle part ailleurs que dans notre tombe, fis-je remarquer en pointant l'heure sur son réveil.

Haru ne sourit même pas. Elle resta immobile une bonne minute avant de finalement défaire son sac et remettre ses affaires en place, aux prises avec une toux qui ne la lâchait pas depuis des heures. Je la laissai remettre de l'ordre pour aller rassembler mes propres affaires éparpillées dans le salon.

-Tu n'aurais pas vu la boîte de médicaments que Konan m'a donnée pour ça ? Me demanda Haru en me rejoignant, désignant son bras blessé.
-Tu as mal ?

Elle acquiesça. Je relevai sa manche pour vérifier son bandage pour ce qui devait être la troisième fois de la journée, mais aucune tâche de sang n'était visible. Je l'envoyai chercher de quoi se couvrir et partis en quête de son traitement.