Chapitre 34 ~ Massacre

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-Bonne nuit miss.
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C'était jours feriés le reste de la semaine. Je l'appris quand Dei manqua l'arrêt cardiaque après que je l'ai secoué dans tous les sens pour avoir désactivé mon réveil et ne pas m'avoir réveillée. Le pauvre, déjà deboussolé d'ouvrir les yeux dans mon canapé, était tellement surpris qu'il en tomba.

Pardon Dei.

Il était reparti en début d'après-midi, dégoûté de ne pas avoir eu assez de temps pour me laisser m'occuper de ses cheveux avec ma brosse à vapeur. On avait finalement profité que je travaillais au Red Cloud pour convenir de se voir vendredi et la tester. Il m'avait déjà prévenue que si, par malheur, j'oubliais la brosse, la porte de sa chambre resterait fermée.

Deux jours étaient passés depuis, c'était déjà vendredi. Je sortis de mon lit en traînant les pieds. J'avais froid, et la douche que j'avais prise m'avait brûlée plus qu'elle ne m'avait réchauffée. Midi avait déjà sonné depuis un moment quand je me décidai à manger quelque chose, même si je n'avais pas spécialement d'appétit.

Armee d'une chaise et d'une assiette de curry préparée par Tenten, je m'installai sur mon balcon. Il pleuvait à verse aujourd'hui encore, ça n'enlevait pourtant rien à la beauté de Shibuya. Le défilé de parapluies dans les rues était hypnotisant vu d'en haut. Je ne comptais pas me défaire de cette vue tout se suite, mais quelque chose entra dans mon champ de vision, me faisant tourner la tête.

De petites volutes de fumée s'élevaient depuis le balcon d'à coté, emplissant l'air humide d'une odeur de cigarette. Hidan était appuyé contre le garde corps, sa clope à la main. Cet imbecile venait sûrement de se réveiller: il était en survêtement et son collier étrange vacillant au gré du vent sur son torse nu alors qu'il faisait à peine quinze degrés.

-Tu vas quand même pas continuer à m'éviter éternellement ma jolie ? M'interpella-t-il alors que je tentais de ramasser mon assiette à moitié terminée pour retourner dans mon appartement sans me faire remarquer.

Spoiler alert: Je n'avais vraiment pas envie de lui parler.

Je me retournai et le fixai de longues secondes, silencieuse. Il savait pourquoi je lui en voulais, mais il ne s'était pas excusé. Quand j'etais venue le confronter, il s'était contenté d'hausser les épaules avec son petit sourire agaçant. "C'était pour ton bien, tu vas pas m'en faire tout un drame", avait-il répondu simplement.

-Ce petit jeu commence à m'agacer.

J'eus tout juste le temps de poser mon assiette en securité. Hidan coinca sa cigarette entre ses lèvres et monta sur la barrière qui le protégeait du vide pour s'accrocher au balcon du dessus. Sans hésitation, il sauta les deux mètres qui nous séparaient et manqua de me faire tomber en atterrissant devant moi. Il aggripa mon poignet pour me stabiliser et, malgré toute la volonté que j'y mettais, ses doigts restèrent fermement fermés sur ma peau.

-Lâche-moi.
-On s'est expliqués tous les deux et pourtant ça fait trois putain de jours que tu m'ignores ma belle, tu sais combien de types j'ai tué pour moins que ça ?!

Tuer. Tu n'as que ce mot à la bouche.

-Retourne chez toi, soufflai-je, la tête baissée vers mes pieds nus .
-Tu pourrais au moins me regarder ! S'exclama-t-il en resserant sa main.

Mes yeux se posèrent finalement sur lui. Je n'avais pas besoin de le voir pour savoir qu'il était énervé. Moi aussi je l'étais. Je n'en avais rien à faire d'avoir l'air d'un gamine boudeuse, je lui en voulais.

La parole sur ses mains [Deidara X OC]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant