La parole sur ses mains [Deidara X OC]

Chapitre 20 ~ Balle perdue

Mais qu'est ce que Le Corbeau faisait ici et dans cette tenue ?
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PDV Deidara

J'essuyais mes doigts tâchés du sang de notre cible pendant qu'Hidan cherchait les preuves des crimes de cet homme pour la police. C'était un jeu d'enfant de les trouver, ce bureau était peut-être grand mais les cachettes devenaient vite évidentes.

Pourquoi avait-il fallu que Le Masque me demande de m'occuper de supprimer ce type au couteau ? C'etait si vide de sens et loin d'être grandiose ou sublime.

Tout l'opposé de ce que j'aime.

-Ça te dit qu'on saute par la fenêtre ? Proposai-je. On est qu'au troisième étage.
-Elles sont toutes verrouillées et c'est du double vitrage bien épais. Je peux pas briser ça, répondit mon camarade en évaluant les fenêtres.
-Je t'ai pas demandé si tu pouvais briser ça, tu sais rien faire de toute façon. Admire plutôt la superbe puissance de l'art !

Je sortis l'un de mes derniers prototype, une araignée d'argile dotée d'une nouvelle puce beaucoup plus puissante pour décupler la beauté de son explosion. Je ne tenais plus en place à l'idée d'admirer mon merveilleux travail.

Hidan s'appuya contre sa faux, l'air blasé, et je lançai mon chef d'œuvre sur la vitre, exécutant les signes de mains adéquats avant qu'elle ne percute la fenêtre. Le "bip" de ma création résonna, amorçant la mise en marche de la puce.

Les vitres éclatèrent en milles morceaux sur le sol et la chaleur ajoutée à la puissance démentielle de la bombe nous firent reculer, décrochant au passage plusieurs cadres des murs.

Ça c'est de l'art pur, une merveille.

-T'es vraiment un taré ma parole !! S'exclama Hidan lorsque la fumée de l'explosion se dissipa. On aurait pu y rester tous les deux !
-Ah bon ? T'es pas immortel toi ? Répliquai-je d'un ton insolent en passant ma tête par le trou béant qui avait remplacé la fenêtre. Depuis que ce mec t'as transpercé le poumon avec un pic en bois le mois dernier je pensais que t'étais increvable moi !

Il posa la main sur le pendentif accroché à son long collier d'argent représentant un cercle entourant un triangle à l'envers.

-Je sais que je suis protégé par l'incroyable force divine, mais toi t'es loin de l'être blondasse !

Lui et sa religion, j'y captais que dalle.

J'haussai les épaules et repérai la voiture du Fantôme stationnée sur la route en contrebas. Je distinguais même Sasori déjà à l'intérieur, pestant sur "le temps considérablement long que prennait cette opération".

Je laissai échapper un rire et posai mon pied dans le vide, me laissant basculer à travers la fenêtre. Mes cheveux ondulaient dans le vent de ma chute alors que je me rapprochais toujours plus du sol et le frisson de n'être plus qu'à quelques mètres de la mort si je décidais de ne pas réagir électrisa mon corps.

Je tuerais pour cette sensation.

Je décrochai ma ceinture sur laquelle étaient accrochées les deux sacoches contenant mes précieuses bombes et repérai la branche d'un arbre à quelques mètres plus bas. Elle avait l'air assez solide pour que je m'y accroche. Je me laissai tomber jusqu'à l'arbre et enroulai ma ceinture à la branche qui me retenut, de justesse, de percuter le sol.

Je levai la tête vers Hidan qui me regardait en haut et je le vis soupirer.

-J'aurais parié que tu te serais ramassé sur le sol ! me cria-t-il. Dommage !