chapitre 38 ~ Un avant goût des représailles

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Plic.

Ploc.
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PDV Hidan

Je ne sais pas ce qui était passé par la tête du Masque, mais m'envoyer dans les bas-fonds de Tokyo flanqué d'Haru, c'était pas l'idée du siècle. Ici, même si je savais la machine à tuer qu'elle commençait à devenir, Haru était vulnérable. J'avais l'impression de me balader avec un chaton à demi apprivoisé: Ça mord, mais ça reste un petit être facile à éliminer.

J'aurais dû lui donner un truc plus gros que son pauvre flingue minuscule.

Nous avancions depuis une dizaine de minutes dans cette large ruelle entre les buildings de Tokyo, à peine éclairés à cause de ces bâtiments trop hauts pour laisser passer les rayons du soleil. Ça ressemblait vachement à la rue du Red Cloud avec tous ces clubs douteux aux enseignes éteintes. Ça me rappelait le temps où je passais mes journée dans ce genre de trou à rats, à la recherche de belles offrandes. Peut importait qu'ils soient innocents ou criminels, hommes ou femmes, adultes ou enfants: tant qu'ils savaient crier assez fort pour atteindre Jashin avec mes prières, je prenais !

J'en serais presque nostalgique.

-Qu'est-ce qui te fait sourire comme ça ? Me demanda Haru, ses traits sûrement tirés par la méfiance sous son masque et son chapeau. T'es louche.
-J'adore quand tu me complimentes.

Elle soupira avant de s'arrêter brusquement. Je les avais vus avant elle, ils nous avaient repérés depuis bien longtemps, mais j'avais préféré attendre de rejoindre leur QG miteux avant de me tourner vers ces trois hommes qui nous suivaient dans l'ombre.

-Vous devez pas avoir beaucoup de camés à fournir si vous nous collez aux basques depuis notre arrivée ! Les affaires vont mal ?

Ma blague n'avait pas dû les amuser beaucoup puisqu'ils s'avancèrent à la lumière et sortirent leurs flingues d'un seul homme. En retour, avant même que je n'ai déployé ma faux, Haru les menaça du sien.

Elle grandit si vite.

-Tu dois vraiment avoir un grain pour oser revenir après le bordel que t'as foutu la dernière fois, Faucheur ! S'énerva l'un des trois, qui m'avait reconnu à mes lames, en agitant son arme dans notre direction. Qu'est-ce que tu vas faire aujourd'hui ? Brûler le quartier ?!
-Quelle idée ! Ça empesterait le porc brulé jusqu'en Chine !

Ces types me faisaient exploser de rire. Rien qu'à les voir s'énerver et serrer leur prise sur leurs flingues, l'excitation me montait.

Si seulement je pouvais les découper et repeindre ces pavés crasseux de leurs sang... Une autre fois peut-être.

-C'est pas que j'aime pas rigoler avec vous, mais on doit voir Tsushida. En bas, j'imagine ? Devinai-je en pointant de ma faux une porte dissimulée entre deux bars de streaptease minables.
-Il ne nous a pas prévenus de la visite de la "fameuse" Akatsuki à ce qu'on sache, se méfia un imbécile.
-Parce que vous avez grimpé les échelons depuis la dernière fois ? Répliquai-je en arquant un sourcil. Je pensais que vous étiez toujours les stupides livreurs de marchandises qui ne connaissent même pas la tête de leur employeur...

Je sentis Haru me donner un coup de coude. Elle n'était au courant de rien, elle ne savait pas ce que j'avais fait ici il y a quelques mois et elle ne pensait pas que ces trois imbéciles étaient loins d'avoir les tripes de tirer.

Moi par contre, je mourais d'envie de laisser à Jashin le choix de l'issue de cette petite virée improvisée. Je sentais déjà l'addictive odeur du sang s'imprégnant dans mes vêtements et colorer mes trois lames en un rouge divin.

La parole sur ses mains [Deidara X OC]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant