Etranges contes de Tomtom Tellomnius

Elles circulent dans toutes les bouches...

Nous sommes enfin arrivé à une oasis en fin de soirée. Le soleil était encore brûlant et cette halte était la bienvenue pour prendre un peu de fraîcheur et nous ravitailler en eau. Ces derniers jours ont été assez pénibles pour toute la caravane car nous avons dû faire face au manque d'eau. La souffrance et la déshydratation se voyait sur chacun des visages des membres de la troupe. Même les voyageurs de marque avait dû réduire leur consommation d'eau.
Nous étions installés autour d'un bon feu et à proximité du puit salvateur. Les rires et les discutions allaient bon train. Discutions qui s'avéraient être des colportages qui étaient à propos de qui c'était servit dans les réserves d'eaux et sur le fait que les Riches avaient gardé jalousement "leur" eau au lieu d'en faire profiter tout le monde.
C'est alors que me vint à l'esprit une des premières histoire que j'avais appris. Je demandais à faire silence.
- Conteur, que vas-tu nous conter cette fois-ci, maintenant que ta bouche a goûté à l'eau de cette oasis ?
- Oui, conteur cela fait un moment que nous ne t'avons entendu ! Dit une femme.
Je pris la parole sous la voûte étoilée.
- Il y a de cela fort longtemps ou peut-être est-ce il y a quelques minutes une jeune fille qui se nommait Saphia, Fille de potier avait pour habitude de colporter des ragots et dire des méchancetés sur les autres. Ce n'était pas la faute de la pauvre fille, elle ne faisait que répéter ce qu'elle entendait. Et ne se souciait pas de savoir si elle faisait du mal.
Un jour un saint homme la pris sous son aile pour lui expliquer qu'elle était dans l'erreur et qu'il était bien difficile de réparer les conséquences de cette malheureuse habitude.
- Trente coups de fouets c'est ce qu'elle mérite, lança un homme dans la foule. D'autres chiffres fusèrent dans l'assistance.
- L'homme lui parla doucement et lui expliqua que c'était inconvenant de parler ainsi des gens même si cela était vrai. Pour lui faire comprendre il lui proposa un défit.
- Va au marché et achète une poule. Puis commence à déplumer cette pauvre bête en faisant le tour du village et tu ne rentreras chez tes parents uniquement que lorsque la dernière plume sera arraché. Vous ferez un bon repas de cette poule.
- C'est tout ? demanda quelqu'un.
- C'est ce qu'elle demanda stupéfaite.
- Non répondit-il, ce n'est pas fini.