Bonus - Grain de sable...

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Heure du rosignol qui chante
Mon esprit flotte à quelques métres de mon corps. Couché, là, sur ma natte.
A ma porté, se trouvent tout les artéfacts de la bibliothéque de khern Dahann. Des livres, encore des livre et toujours des livres... Sans oublié les milliers de parchemains entassés, là, depuis des éons ou plus peut être. Mes recherches se font à la vitesse de ma pensée. Mais, mes connaissances sont insuffisantes. Je vois défiler des page pleines de caractères que je ne sais déchiffrer.

Heure du lynx qui paresse
Mon corps est couché, là, sur la natte. Bien que le soleil soit presque au zenith, mon corps ne sent pas la chaleur qui peut régner dans la pièce.
Quel plaisir d'étudier dans de tels conditions.
Des centaines de livres sont passés entre mes mains. Nombreux sont ceux que je n'ai qu'effleuré.

Heure de la dance des lucioles.
Mon corps est toujours, là, couché. Je sens la fraîcheur du soir qui tente de combattre la chaleur des pierres.
Par la fenêtre, la nuit est tombée. La lune gibeuse éclaire le ciel de cette douce nuit d'été.

Heure des silences profonds.
Mon corps est toujours, là, immobile. Je commence à sentir le froid de la nuit.
Mon esprit est plus lent. Je sens que je vais m'endormir.
Les textes se ressemblent tous. Les calligraphies s'emmêllent devant mes yeux. Cela n'a plus de sens. Je me laisserai bien porté par le sommeil qui m'ouvrira peut-être la conscience.
Moine D'haïtan Nurga passe le seuil de la cellule où je me trouve. Il est entouré par son aura d'or. Il s'incline et commence à me parler doucement comme à son habitude.
- Novice TomTom, tu t'ai donné une bien difficile tâche. Si tu le désire je t'aiderai.
Je déclinais son offre avec déférence.
Il sourit.
Il se penche sur mon corps.
- Ne t'en vas pas compter les grains de sable de ce monde, me lança-t-il tout en s'éloignant.

Heure silencieuse avant le levé du soleil
Mon corps transpire à grosse gouttes. Il tremble de froid.
J'ai laissé mon esprit fureté, en fait je me suis peut être assoupi. Parmis les parchemins qui se trouvent éparpillés devant moi. Il y en a un qui atire mon attention. Je l'amène jusqu'à moi. Il me semble l'avoir déjà lu. Non. Pas lu disons vu. La calligraphie est douce, ronde. Simple. Les mots couchés sur cette page sont clairs et transcendent mon esprit. Une larme coule dans mon oreille. La lumière change. Les couleurs qui m'entourre deviennent plus chatoyantes. Je relis doucement les quelques phrases pour l'apprendre par-coeur. Puis je le place sur une pile à côté de moi. Ce n'est pas ce que je cherche.

Heure du rossignol.
Déjà les premiers rayons du soleil s'étirent. Point de rossignol ce matin. Des moineaux, des hirondelles et peut être une perdrix ou deux.
Dans le monastère la vie aussi reprends ses droits. En moi, les paroles du premier chant trouvent un écho particulier. Mon champs de vision change à nouveau. La bibliothéque vibre. Les couleurs explosent. La bibliothéque tourne autour de moi. je me sens défaillir.

Heure des grondements, je présume
La lumière est haute, mais encore loin de l'heure du lynx qui paresse.
Je suis toujours dans mon état ethéré. Mon corps est toujours allongé sur la natte. Rien n'a bougé dans la pièce. Le moine Nothan est assit en position de méditation à proximité de mon corps. Il prépare un origani. Sûrement "Logah, la Grue au bec d'argent guide des voyageurs perdus dans les limbes".
Je reprends mes recherches. La bibliothéque a gagné un nouvel éclat. Les parchemins et les livres défillent plus rapidement. J'ai l'impression que je comprends plus de choses.
Voilà qui devient interressant. Devant mes yeux, la réponse. Calligraphié en patte de mouche, dans un style très ancien. Le texte est long et ne m'apprends que peu de choses, c'est vraiment désespérant. J'essaie de sauter des passages. Mais je ne peut pas. je doit tout lire. Je sens que le rouleau est encore épais.
Lhoga est présente. Elle vient se poser devant moi. Les ailes blanches et le bec d'argent contrastent avec la bibliothéque. Tout autour d'elle devient plus terne. Elle bat des ailes et entame une danse. Elle me dévisage. Je plonge mon regard dans ses yeux de feu. Son regard ne souffre d'aucun retard.
Je tente de reprendre ma lecture. Le texte commence juste à devenir intéressant. Les mots sur le parchemin commencent à s'effacer. Le parchemin lui même disparait. J'était sur le point de savoir où se trouvait ma femme. Elle est encore vivante. Ce qui me soulage mais m'angoisse.
Où est-elle?
La bibliothéque finit par disparaître.
Pourquoi Lhoga est-elle arrivée précisement maintenant?
Lhoga m'attrape par le col et s'envole. Les dernières traces du parchemin que j'avais me glissent entre les doigts comme le sable qui coule dans un sablier. De rage, je ne profite même pas du spéctacle que m'offre la réintégration de mon corps.

Non. Je n'était pas en train de compter tout les grains de sable de ce monde, j'en cherchais un seul, je l'ai trouvé et perdu.

Etranges contes de Tomtom TellomniusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant