LYCÉE SENJU [ NARUHINA ] [TERMINÉE]

Culpabilité

Il lui était impossible de continuer de nier les battements de son cœur, les signes que son corps lui envoyait lorsqu'il était en présence de Hinata.
Il fut un temps, où il n'aurais jamais imaginé tomber amoureux d'elle. Amoureux ? un mots sans doute trop fort pour décrire les sensations qu'il ressentait auprès d'elle. Affectivement attaché, cette expression convenait beaucoup mieux.
L'amour était un luxe qu'il ne pouvait se permettre.
Qu'allait-elle lui répondre ?

_ hein ? Naruto ? Tu es ivre ? Répondit Hinata incrédule

Elle pensait qu'il était saoul ? étais-ce le revers de la médaille ? Après tout, il lui avait brisé le coeur, alors...Sans doute qu'elle essayait de lui rendre la monnaie de sa pièce ?

_ Je...Oui je me sens pas très bien ! ça doit être parce que tu m'a beaucoup manqué Hina ! Haha, ça faisait quand même un bout de temps qu'on avait pas passé du temps ensemble ! essayait-il de conserver un minimum de fierté ? Il n'avait pourtant pas la certitude que Hinata faisait exprès d'ignorer sa confession.

Naruto s'éloigna d'elle, récupéra le balais qu'elle tenait entre les mains puis déclara le regard fuyant :

_ Je vais t'aider. c'est décidé. Contente toi de prendre juste les ordures ; Si on se départage le travail, on rentrera sans doute plus tôt. Affirma t-il avant de s'éloigner.

Quelle espièglerie ! la brunette avait très bien compris le sens des mots que Naruto avait prononcé tantôt, toutefois, elle savait au plus profond d'elle-même qu'il était impossible de fructifier les sentiments que tous deux semblaient nourrir.

Tous deux ? qu'elle présomption ! avait-elle seulement la certitude que les mots prononcés par Naruto étaient l'illustration d'une confession amoureuse ? avait-elle seulement le droit de les traduire ainsi ?

Près d'une heure plus tard, les deux lycéens avaient terminés de faire le tour des salles de classes et des couloirs. L'ensemble des salles dépoussiérées et parfaitement nettoyées, il était temps de partir.

_ Je—je vais rentrer chez moi ! A-A bien—bientôt du—du coup ! S'écria Naruto avant de monter dans la berline noire que le chauffeur avait garé tantôt sur le parking.

C'était assez drôle de voir Naruto ainsi.
Tant pis ! De toute les façons ce n'était pas comme ci elle avait une quelconque chance avec lui et cela même s'il ressentait des sentiments envers sa personne. Elle  n'avait qu'à se souvenir de comment la mère du blond avait traité son  père pour se sentir en colère et attristé.
En colère parce qu'elle ne pouvais rien faire et attristé de voir la fierté et l'amour propre de son père se faire piétiner sans arrêt .
À chaque fois qu'il rentrait de son boulot de jardinier il paraissait fortement accablé, le visage éteint et les muscles endoloris.

Ça ne m'étonnerais pas que cette femme Uzumaki, fasse travailler mon père sans relâche pensa Hinata.

Le bus s'arrêta à sa hauteur et elle y pénétra ensuite  sans procès.

***

Quel échec ! Quel honte ! Qu'est ce qui lui avait pris de balancer tout ça à la figure d'Hinata ?
Pas moins deux mois, elle s'était déclarée à lui et il l'avait envoyé balader. Comment un coeur peut il changer d'avis aussitôt ?
   Et le voilà qui passait pour un plaisantin, ou pire un minable.
Le garçon aux cheveux ambrés se sentait tellement humilié qu'il avait oublié de raccompagner son amie comme il l'avait convenu.
La broche qui tenait ses cheveux mi-long avait été détaché laissant ainsi sa crinière vaguer aléatoirement à l'aide du vent.
  Une fois aux portes de l'immense résidence des Uzumaki, le jeune Naruto légua les clés de sa berline à l'un des chauffeurs qui se tenait là afin qu'il puisse la nettoyer puis la garer dans l'un des garages.

_ TU N'AS PAS LE DROIT DE FAIRE ÇA MINATO ! TU VIENS À PEINE DE RENTRER ! PENSE À TON FILS BON SANG !

_ Lorsque tu aura fini ta crise tu m'appellera. J'ai avion a prendre.

_ MINATO ! COMPORTE TOI COMME UN HOMME !

Rien de particulier. Les parents de Naruto se disputaient sans arrêt. Au point que le blondinet en était habitué. Sur le chemin de ses appartements il croisa le regard de son géniteur. Un regard fuyant et coupable.

  Il n'attendais rien de la part de son paternel. Cependant, il se sentait malheureux pour sa mère, elle ne méritait aucunement de tels chagrins . Aussi impie qu'elle était, Kushina restait sa mère après tout.
À mi-chemin, le jeune garçon fit demi-tour pour la consoler .

_ ça ne sert à rien de pleurer. Lança t-il une fois dans la même pièce que l'éplorée. Tu sais bien qu'il est comme ça.

Prenant sur elle même, la rousse répondit aux regards de pitiés que lui lançait sa progéniture, puis essuya honteusement ses larmes.

***

_ tu rentre bien tard Onee-chan s'enquit Hanabi qui était restée tard à l'attendre.

Les bus circulaient rarement le soir et lorsqu'ils le faisaient, ils étaient aussi lent qu'une tortue. Par mesure de sécurité sans doute.

_ j'ai trouvé un petit boulot à mon lycée.

_ quoi tu travaille plus au café ?

_ je fais les deux conclut Hinata épuisé avant de s'enfermer dans sa chambre.

Hanabi s'en voulait. Son père et sa sœur, travaillaient tous les deux d'arrache pied pour qu'elle puisse continuer ses cours dans ce collège. Elle avait l'impression d'être un poids pour eux ; C'est ma  faute — pensait elle je ne suis qu'un boulet.

Nulle n'aurait pu prédire ce qui se tramait dans la tête de la jeune collégienne à ce moment là, et personne n'aurait pu imaginer ce qui allait se passer ce soir là.