Chapitre 19

934 64 6
                                    

Lisa

Je suis retournée à mon appartement d'un pas lourd, mes poignets me démangeant sous le bandage que m'avait mis Jennie après m'avoir désinfectée, le tissu blanc me rappelant avec amertume les liens blancs en plastique qui m'avaient blessée dans le ...

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Je suis retournée à mon appartement d'un pas lourd, mes poignets me démangeant sous le bandage que m'avait mis Jennie après m'avoir désinfectée, le tissu blanc me rappelant avec amertume les liens blancs en plastique qui m'avaient blessée dans le sous-sol de Hyun-Su.

Je me suis douchée, ce qui a permis à mon corps de se décontracter et de se détendre, me faisant un bien fou.
Sous la douche, je me suis aperçue que j'avais un bleu sur l'épaule, probablement dû à ma chute lorsque un des gardes du corps de Hyun-Su m'avait frappée dans mon appartement avant de me kidnapper...
Je me suis ensuite habillée et me suis allongée sur mon lit, me reposant jusqu'à sept heures cinquante-cinq, sans parvenir à m'endormir, avant de me lever avec peine pour rejoindre Jennie dans son bureau, comme elle me l'avait ordonné ce matin.

Je l'ai encore trouvée assise derrière l'écran de son ordinateur, probablement entrain de travailler.
Dès qu'elle m'a vue entrer, elle a levé les yeux et m'a invitée à m'assoir. J'ai obéi et elle a arrêté ce qu'elle faisait pour se pencher vers moi :
« Bon, Manoban, je voulais te donner ta paye du mois. ».
Je sentis mon coeur accélérer.
Avec tout ce qui s'était passé depuis que j'étais devenue garde du corps dans l'entreprise de Jennie, je n'avais pas beaucoup pensé au salaire et aux treize millions de won par mois qu'elle m'avaient promis :
« Ton virement est déjà fait sur ton compte bancaire. Tu as tes treize millions de won promis. ajouta-t-elle avec un sourire.
- Merci.
- Ne me remercie pas, c'est ton salaire. ».

Je réprimai un sourire tandis que Jennie se levait de sa chaise, éteignant l'écran de son ordinateur pour venir s'assoir à côté de moi :
« Ça va mieux tes poignets ? me demanda-t-elle en se penchant vers moi.
- Oui.
- Je peux voir ? ».
J'ai acquiescé et lui ai tendu les bras.
Elle n'a pas retiré le bandage mais a passé un doigt sur un de mes poignets par dessus le tissu blanc :
« Ça te fais mal ? ».
J'ai fais non de la tête et elle acquiesça en levant les yeux vers moi.

Ne me demandez pas pourquoi, mais la regarder dans les yeux, à quelques centimètres de mon visage, me donnait envie de l'embrasser.
Quelque chose me brûlait la poitrine à mesure que mes yeux fixaient ses lèvres et elle sembla le remarquer car je la sentis se rapprocher doucement de moi.
Mon coeur n'avait jamais battu aussi vite, et j'eus soudain l'impression d'avoir chaud quand je sentis sa main posée sur mon poignet, remonter doucement le long de mon bras.

Je le savais.
Je savais ce que Jennie cherchait à faire...
Peut-être qu'elle n'avait plus de mauvaises intentions, ou peut-être qu'elle recommençait à jouer avec moi...
Mais sur le moment, j'ai tout fait pour ne pas y penser, car je savais que j'avais besoin de sa présence.
Au sous-sol cette nuit, si j'avais pu l'embrasser, la prendre dans mes bras, je l'aurais fait.
Juste pour me sentir en sécurité et dissiper cette peur et cette inquiétude quotidienne qui me nouait l'estomac.
Juste pour quelques secondes...

𝐁𝐎𝐃𝐘𝐆𝐔𝐀𝐑𝐃    ;    jenlisaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant