༉‧₊˚✧‧₊˚✩彡.˚✩ 𝙗𝙡𝙖𝙘𝙠𝙥𝙞𝙣𝙠
「ɢxɢ」{ finished }.. | bp ✎ ✔︎ ─────
Quand une multi-milliardaire et
une jeune femme au chômage posent
un jour les pieds dans le même café...
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La première chose que j'ai perçu en ouvrant les yeux, fut une lumière aveuglante qui me donna mal à la tête. Peu à peu, mes yeux s'habituèrent à l'environnement lumineux et bientôt, je parvins les ouvrir complètement, parcourant du regard la pièce dans laquelle je me trouvais... Il semblait faire jour dehors donc j'en déduis qu'on était le matin, et le lendemain de l'incident...
Je semblais me trouver dans une chambre d'hôpital, allongée sur un lit blanc, sous un drap de la même couleur. Et d'un coup, les souvenirs des évènements de la veille me revinrent en mémoire : le rendez-vous avec Jennie et Hyung-Su, mon trajet dans l'ambulance pour aller à l'hôpital...
Mais la suite restait floue...
Étrangement, sur le moment je me sentais bien. Mieux en tout cas qu'avant l'opération...Et je n'avais pas mal. Mais je sentais que je n'avais pas la force de me lever du lit. J'ignorais comment s'était déroulé l'opération et combien de temps elle avait prise, puisqu'après mon souvenir d'avoir été emmenée dans l'hôpital après l'incident, j'avais tout oublié...
C'est à ce moment que j'entendis un objet vibrer sur une table à côté de mon lit, me sortant de mes pensées et, tournant la tête vers l'origine du bruit, j'ai constaté que c'était mon téléphone. Alors, me penchant légèrement sur le côté pour le prendre, j'ai décroché à l'appel, sans savoir qui était derrière.
C'est la voix remplie de panique et d'inquiétude de ma mère qui m'est parvenue : « Lisa ? C'est toi ? - Euh... Oui... ».
Je savais que j'allais sévèrement me faire réprimander : « Oh Lisa... souffla-t-elle. Tu ne sais pas comment je me suis inquiétée pour toi ! Les infirmiers m'ont appelée hier soir pour me parler de ce qu'il t'étais arrivée... Ton père et moi avons failli prendre un vol pour la Corée Du Sud afin de venir te voir. - Mais... Mais c'est pas la peine... répondis-je, en fronçant les sourcils. Il y a eu un petit accident et j'ai été soignée, je vais mieux. - Un petit accident Lisa ? Un petit accident ? Te prendre une balle dans le ventre jusqu'à provoquer le début d'un hémorragie interne, tu appelles ça un petit accident ? Je veux que tu démissionnes... ».
Je suis restée silencieuse pendant plusieurs secondes, immobile et figée sous la couverture, ne sachant pas quoi répondre, bouleversée parce que je venais d'entendre : « Q... Quoi...? Tu veux... - Les infirmiers m'en ont parlée à moi et à ton père : tu as été embauchée en tant que garde du corps dans une grande entreprise, et nous sommes fiers de toi... Mais ce qu'il s'est passé aujourd'hui témoigne de la dangerosité de ton travail... ».
J'allais répondre agressivement quand la porte de ma chambre d'hôpital coulissa, laissant apparaître la silhouette si familière de Jennie. Mon attention, totalement détournée vers elle, je répondis à ma mère au téléphone d'un ton plus calme : « Maman... Je suis désolée, je te rappelle bientôt quand je pourrais, d'accord ? »
Je n'eus pas le temps d'entendre sa réponse que je raccrochai et posai mon téléphone sur le bord de mon lit, laissant Jennie refermer la porte : « Tu tiens à ton boulot Manoban... commença-t-elle en venant s'asseoir sur une chaise près de mon lit. Tu as eu peur que je te vire alors tu es restée en vie... ».
Je souris à ces mots et plongeai mes yeux dans les siens, ravie de la revoir après ce qu'il s'était passé : « Tes parents veulent que tu démissionnes ? me demanda-t-elle d'un ton éteint. - Quoi ? Non... Non, non, non... Absolument pas. répondis-je en détournant les yeux. ».
Je sentis Jennie me fixer longuement avant que, intriguée par les mots de ma mère, je ne lui demande en fronçant les sourcils : « J'ai fait une hémorragie ? - Je n'ai pas eu tous les détails... me répondit Jennie d'un ton détaché. Mais j'ai entendu que oui, tu avais fait un début d'hémorragie. Interne précisément... Ils t'ont opérée cette nuit. ».
Un long silence s'installa entre nous, pendant lequel j'étais complètement perdue dans mes pensées, repensant à tout ce qu'il s'était passé précédemment... Mais il y avait quelque chose qui me faisait mal. Comme un poids sur le coeur qui faisait naître en moi un sentiment particulièrement désagréable... Alors, j'ai murmuré d'une voix faible sans regarder Jennie dans les yeux : « Je suis désolée... ».
Celle-ci me regarda d'un coup en fronçant les sourcils : « Quoi ? Pourquoi tu t'excuses Manoban ? C'est les médicaments que les médecins t'ont donnée pour t'endormir avant l'opération qui te sont montés à la tête ? - Non... Je suis vraiment désolée... répétai-je, sans oser lever les yeux vers son visage. D'avoir agi inconsciemment... Et de vous avoir causée tant de problèmes. ».
J'ai cru que Jennie allait me crier dessus et se lever d'un coup de sa chaise, tellement elle semblait abasourdie par ce qu'elle venait d'entendre : « Mais ça va pas ? me demande-t-elle en haussant la voix. Manoban, si tu n'avais pas agi comme tu l'a fait aujourd'hui, je ne serais plus là. Je me serais prise une balle et je n'aurais pas réussi à rester en vie comme tu l'as fait... Donc arrête de t'excuser... Sinon je te promets que je te vire. Tu as bien agi aujourd'hui, c'est tout. ».
J'ai simplement hoché la tête, toujours sans la regarder dans les yeux, avant qu'elle ne me dise : « Pour ce qui est de ton travail... Les médecins te donnent deux semaines de repos, en sachant que ta plaie devrait être complètement guérie et refermée dans à peu près dix jours... Je veux quand même que tu ne restes pas sans rien faire pendant ces deux semaines, alors je t'ai prévu un peu de travail aux bureaux... Ne t'inquiète pas, tu n'auras pas à faire d'effort physique... Tu seras juste derrière l'écran d'un ordinateur entrain d'étudier des documents... ».
J'acquiesçai lentement, sans répondre quoi que ce soit : « Tu retournes à ton appartement dès ce midi. On va partir dans moins d'une heure. Je viendrais te chercher, d'accord ? - Ok. ».
Jennie me fixa longuement et avec insistance avant que je ne me rende compte de mon erreur : « Oui, pardon. - C'est mieux. Bon, je repasse dans trente minutes. ». Et sur ces mots elle quitta la pièce, me laissant seule, allongée dans le lit d'hôpital, perdue de nouveau dans mes pensées et consciente malgré moi que je devais rappeler ma mère au téléphone... Mais pour l'instant, je n'en avais pas la force. Je me sentais juste faible et fatiguée... Et puis je n'avais aucune envie de travailler, même sans faire d'effort physique. Mais si je voulais conserver mon travail, je devais obéir à Jennie... Je n'avais pas le choix... C'était elle qui donnait les ordres et qui dictait à ses employés ce qu'ils devaient faire.
Nous, on avait juste à obéir...
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