Chapitre 33

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Lisa

Je n'aurais pas dû montrer mon inquiétude à Jennie de la manière dont je lui ai montrée il y a quelques minutes : en m'énervant

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Je n'aurais pas dû montrer mon inquiétude à Jennie de la manière dont je lui ai montrée il y a quelques minutes : en m'énervant.
Je savais très bien que pour elle plus que pour moi, ce n'était absolument pas facile de quitter Paris plus tôt que prévu et qu'elle n'était pas non plus confiante sur le fait que Kim Jisoo ne nous suive pas...
Mais je me suis emportée, j'ai laissé la peur me rendre agressive...

La voiture noire dans laquelle nous étions montées roulait depuis une bonne vingtaine de minutes vers l'aéroport depuis lequel nous étions censées décoller pour retourner en Corée du Sud.

Je n'avais aucune envie de reprendre l'avion si tôt en plus de m'inquiéter pour la sécurité de Jennie. C'était un peu égoïste certes... Mais l'avion était clairement le moyen de transport que je détestais le plus.

J'avais la tête posée sur l'épaule de Jennie depuis qu'elle m'avait incitée à le faire, et j'aurais pu rester comme ça pendant des heures.
J'avais envie de dormir, de me reposer, dans ses bras, bercée par les vibrations de la voiture dans laquelle nous étions, mais j'avais la sensation que je devais rester à l'affût, surveiller tout ce qui pouvait arriver à Jennie. J'avais l'impression que si je fermais les yeux pour dormir, même quelques minutes, je le regretterais toute ma vie...
Alors je me suis forcée à garder les yeux ouverts et par réflexe, j'ai posé une main sur le pistolet dans ma ceinture pour vérifier si il était toujours là.

Il l'était.

Le trajet en voiture jusqu'à l'aéroport a duré une demi-heure et nous sommes arrivés, moi, Jennie et tous ses employés vers dix heures.
Tout s'est bien passé, on a pris le vol qui était censé nous conduire à Paris, nous avons chargé nos valises et nous sommes tous rentrés dans l'avion à l'heure.
J'étais incroyablement rassurée qu'il ne se soit rien passé à l'aéroport.
Durant tout notre trajet depuis notre sortie de la voiture jusqu'à nos sièges dans l'avion, j'avais senti mon coeur battre à toute vitesse dans ma poitrine sans ralentir ne serait-ce qu'une seule fois.

Et quand nous nous sommes installés sur nos sièges et que l'avion s'est préparé à décoller, j'ai cru que mon coeur allait s'arrêter de soulagement.
Malgré l'approche du stress du décollage, je me sentais incroyablement détendue et sereine, et quand nous avons quitté la France, toutes mes craintes avaient disparu.

J'étais assise aux côtés de Jennie, et cette fois c'était elle du côté de la fenêtre et moi de l'autre.
Elle consultait des papiers pour son travail qui devaient demander un minimum de concentration et d'attention, alors j'ai préféré ne pas la déranger tandis que l'avion commençait à décoller.
J'ai senti cette pression habituelle dans ma poitrine au décollage, mais j'ai fait mon possible pour rester calme sans inquiéter Jennie et une fois que l'avion était pleinement dans les airs, j'ai décontracté mon corps sur mon siège, trop soulagée pour effacer le sourire qui se formait sur mes lèvres.

𝐁𝐎𝐃𝐘𝐆𝐔𝐀𝐑𝐃    ;    jenlisaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant