Chapitre 34

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Jennie

Allez savoir pourquoi : j'ai senti Lisa se crisper d'un coup sur son siège à côté de moi, juste après s'être tournée vers l'arrière de l'intérieur de l'avion

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Allez savoir pourquoi : j'ai senti Lisa se crisper d'un coup sur son siège à côté de moi, juste après s'être tournée vers l'arrière de l'intérieur de l'avion.
Je n'y ai pas fait attention (j'ai continué à lire mes papiers), mais j'aurais dû...

Au bout d'une minute, j'ai levé les yeux vers elle et mon coeur a brusquement accéléré : elle avait les yeux fermés, la main sur l'arme qui sortait de sa ceinture et je pouvais l'entendre respirer fort d'ici.
Inquiète, j'ai posé mes papiers sur mes cuisses et je me suis penchée vers elle, posant une main sur son épaule.
Elle a sursauté à mon toucher et m'a regardée apeurée, avec des yeux dans lesquels j'ai clairement pu déceler, au-delà des larmes prêtes à couler sur ses joues, une panique anormale :
« Ça ne va pas ? ».
Elle a serré ma main en guise de réponse, tellement fort que j'ai pu sentir ses ongles rentrer dans ma peau.

J'ai immédiatement su que quelque chose n'allait pas alors je l'ai prise dans mes bras pour tenter de la rassurer face à la chose qui la faisait tant paniquer :
« Qu'est-ce qu'il y a ? ».
Elle me semblait incapable de dire quoi que ce soit et continuait à tripoter l'arme qui dépassait de sa ceinture :
« Lisa, eh... lui murmurai-je près de son oreille, l'appelant volontairement par son prénom pour la rassurer davantage. Qu'est-ce qu'il y a ? ».
Elle a essuyé ses yeux brillants et a calmé sa respiration :
« Rien. Ça va... ».
Je l'ai regardée fixement pendant quelques secondes d'un air perplexe :
« Qu'est-ce qu'elle a ton arme ?
- Quoi ?
- Pourquoi tu la tripotes ? ».
Elle a soupiré et s'est forcée à sourire :
« Pour rien. Tout va bien.
- Lisa...
- Pourquoi vous m'appelez par mon prénom maintenant ?
- Je sais qu'il y a quelque chose qui ne va pas.
- Tout va bien, je vous assure. ».

Je l'ai vraiment trouvée bizarre à ce moment-là. Elle venait de faire une crise de panique il y a quelques secondes, j'avais dû la prendre dans mes bras pour la calmer et maintenant elle me disait que tout allait bien...
Bien ou mieux ?
Je savais qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas dans son attitude : le fait par exemple qu'elle ai tripoté son arme à feu dans sa ceinture après avoir parcouru l'intérieur de l'avion des yeux...

Je me suis retournée dans mon siège pour regarder derrière moi, mais je n'ai vu personne qui aurait pu attirer mon attention, et provoquer le coup de panique qui a tant secoué Lisa.

J'ai passé le reste du vol à repenser à ce qu'il s'était passé, que je sois entrain de travailler, de manger ou d'être sur le point de m'endormir, j'étais incapable de chasser ce moment de mon esprit.

L'avion s'est posé à Séoul plus tôt que ce qu'il aurait dû.
Nous sommes tous descendus de l'avion vers vingt et une heures, et je n'ai pu m'empêcher de parcourir des yeux les passagers qui descendaient avec nous, espérant peut-être trouver la raison de la soudaine panique de Lisa ce matin dans l'avion...

Nous sommes allés chercher nos bagages pour monter ensuite dans les voitures noires qui nous attendaient dehors.
Mon chauffeur a chargé nos valises dans le coffre et m'a ouvert la porte arrière pour me permettre de m'installer avec Lisa, avant de démarrer la voiture et de s'engager sur les grandes routes, jusqu'aux bureaux de mon entreprise.
Sur tout le trajet, Lisa est restée silencieuse, sans montrer le signe d'une panique quelconque ou d'un sentiment d'insécurité.

Vous allez me trouver égoïste, mais je n'ai pas cherché à en savoir plus sur l'incident de ce matin. Pas que je ne voulais pas lui en parler, c'était juste que j'ignorais comment : elle n'avait pas envie de m'en toucher un seul mot, alors j'ai préféré la laisser tranquille, malgré mon inquiétude...

La voiture s'est garée vingt minutes plus tard devant le grand bâtiment de mon entreprise.
Mon chauffeur a sorti les valises du coffre et nous les a données, nous laissant rentrer.

J'étais rassurée quelque part d'être arrivée saine et sauve en Corée du Sud sans que personne ne nous ai suivis...
J'espérais de tout mon coeur que cette Kim Jisoo soit restée en France et que je n'entende plus jamais parler d'elle.

J'ai proposé à Lisa d'aller manger quelque chose pour dîner avant d'aller se coucher après ce long voyage, mais elle a poliment refusé pour ne pas me vexer et m'a confiée qu'elle avait besoin d'aller marcher un peu toute seule dehors pas très loin pour se dégourdir les jambes.
Je l'ai laissée faire ce qu'elle voulait et lui ai quand même conseillé de ne pas rentrer trop tard en prévoyance de sa journée de travail demain.
Elle a monté ses affaires jusqu'à sa chambre et est sortie juste après, sans dire quoi que ce soit...

La nuit était quasiment déjà tombée alors évidemment, je m'inquiétais pour elle, mais je savais que je ne devais pas car elle savait parfaitement se défendre si il lui arrivait quelque chose, et au pire des cas elle pouvait m'appeler.
Son attitude étrange dans l'avion est revenue encore une fois dans mon esprit.
Je me suis demandée si sa sortie nocturne de dernière minute avait un rapport avec le coup de panique de ce matin...

J'ai baillé, sentant la fatigue m'empêcher de réfléchir davantage et je suis montée jusqu'à ma chambre avec mes valises, n'ayant hâte que d'une seule chose : dormir.

La fatigue avait plus de force que mon inquiétude pour Lisa.

Malheureusement...

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구레무

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