Chapitre 21

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Lisa

Je n'en peux plus

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Je n'en peux plus...

Quand Jennie a quitté mon appartement, je me suis laissée tomber par-terre, m'adossant au mur derrière moi.
Je ne voulais pas pleurer. Mais au fond de moi j'avais trop mal pour ignorer les larmes qui montaient.
Je n'avais jamais voulu en arriver là...
Si Jennie m'avait laissée du temps pour réfléchir, peut-être que j'aurais dit oui.
Mais là, vu la violence dont elle avait fait preuve pour me faire parler, je ne pouvais pas accepter... C'était impossible.

J'avais bien remarqué que mes paroles l'avaient déstabilisée, et j'ignorais si elle allait encore me faire confiance et non pas me virer à cause de ça.

Même moi j'avais des doutes sur ce que je ressentais.
Mais je savais qu'en ce moment même, j'avais une folle envie d'aller la voir dans son bureau pour qu'on parle.
Certes j'étais triste, déçue, en colère aussi, et je me sentais perdue, mais je savais que Jennie ressentais la même chose que moi en ce moment et que nous avions besoin de nous expliquer...

Cependant là maintenant, je n'avais ni le courage, ni la force d'aller la voir dans son bureau pour lui parler de ce qu'il venait de se passer.
J'avais besoin de me reposer, de penser à autre chose, et je savais que je devais laisser du temps à Jennie pour se calmer, devinant la connaissant, qu'elle ne devait certainement pas être de bonne humeur...
Alors je me suis enfermée dans mon appartement tout le reste de la journée, traînant sur mon téléphone pour essayer de penser à autre chose qu'à ce qu'il s'était passé ce matin.
Je n'ai pas vu la nuit tomber, et vers vingt heures, j'étais toujours allongée sur mon lit, mon téléphone dans les mains, à traîner sur internet encore et encore.
J'avais juste besoin d'oublier, de me changer les idées.
Ce n'est que vers vingt-deux heures vingt que je me suis redressée, le regard attiré par la nuit noire que je voyais à travers ma fenêtre, me faisant penser que je devais aller dormir.

J'ai posé mon téléphone et suis partie me changer pour revenir me coucher quelques minutes plus tard, éteignant la lumière, plongeant mon appartement dans le noir total.
Mais je me rendis vite compte que je n'arrivais pas une seconde à fermer les yeux. Le visage de Jennie et la scène de ce matin me revenaient sans arrêt, me donnant mal au coeur.
Alors, j'ai rallumé la lumière et, me redressant dans mon lit, j'ai attrapé mon téléphone et l'ai allumé, me rendant sur la fiche de contact de Jennie, avec la ferme intention de lui envoyer un message.
J'ai longuement hésité en écrivant, ayant l'impression que quelque chose alourdissait ma poitrine. Quoi ?
Du stress ? De l'anxiété ? De la culpabilité ?

J'ai relu au moins quatre fois mon message, le coeur battant, avant d'appuyer sur le bouton d'envoi, qui le distribua parfaitement.
J'avais écrit : Est-ce qu'on peut parler ?

𝐁𝐎𝐃𝐘𝐆𝐔𝐀𝐑𝐃    ;    jenlisaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant