Chapitre 14 : Le mariage
*Vanessa Aliwa
Monsieur Abessolo, me fixant de ses yeux perçants, l'air de rien comprendre : je vous demande pardon ?
Mince...sur le coup, je perds de ma superbe. Ou est passé la détermination et le courage de tout à l'heure ? Et pourtant en rentrant dans cette immeuble, j'étais chargé à bloc mais dès que j'ai franchi la porte et prononcé ces mots, tout s'est envolé
Moi :...
Monsieur Abessolo, se levant et venant me retrouver en plein milieu de son bureau où je m'étais arrêté : Mademoiselle Aliwa ? Me dit il tout doucement
Maintenant qu'il est devant moi, c'est pire. Je suis comme une petite fille honteuse devant lui qui est si grand, déjà avec mon visage juste hideux que j'essaye de cacher avec le foulard comme je peux...
Moi, les yeux baissés : c'est que...
Monsieur Abessolo, me coupant la parole : vous allez bien ? Me demande t-il l'air de vraiment s'inquiéter
Moi, au bord des larmes, la tête toujours baissé : je...
Je n'arrive pas à prononcer un mot de plus, au risque d'éclater en sanglots, tellement je suis dépassée par la situation. Par ma vie en ce moment, je vis juste l'enfer
Monsieur Abessolo, me prenant la main : venez on va s'assoir si vous voulez bien
Je me laisse faire, il me fait assoir sur une chaise, me sers un verre d'eau qu'il me tend avant de s'assoir sur la chaise qui était en face de moi. Je garde le verre d'eau dans ma main sans le boire, je me contente de le regarder simplement
Monsieur Abessolo : buvez le, cela vous fera du bien
Je prends une petite gorgée qui a même du mal à passer
Monsieur Abessolo : comment allez vous ?
Moi , avec un petit sourire : j'ai connu des jours meilleurs...je lui dit en gardant toujours la tête baissé.
Je n'ai pas envie que les gens me regardent comme ça avec toutes ces marques sur le visage. Je suis juste méconnaissable. Je profite à arranger mon foulard pour mieux camoufler mon visage mais peine perdu car monsieur Abessolo finit par lever sa main doucement pour relever mon menton
Monsieur Abessolo, la main sur mon foulard : vous permettez ?
Je hoche faiblement la tête en baissant mes yeux de honte... Voilà que je dois subir une énième humiliation. Je sens le foulard quitter ma tête doucement. Et garde les yeux baissés. Je n'ai pas envie de voir son visage de dégoût et de pitié à ce moment où il découvrira l'horrible tableau que présente mon visage
Monsieur Abessolo : Si je savais que votre agression était aussi grave, d'une telle ampleur je me serais plus impliqué. À vous entendre ce n'était rien de grave... qui vous a fait ça ? Me demande t-il calmement
Je lève la tête un peu surprise par sa question
Monsieur Abessolo : savez vous au moins qui vous a fait ça ? Il doit croupir en prison le coupable.
Je secoue la tête en signe de négation
Monsieur Abessolo : cela s'est passé où ? À la sortie de votre restaurant tard dans la nuit c'est ça ?
Moi : ...
Monsieur Abessolo : ce n'est pas grave, ne vous sentez pas obligé de me répondre. Finit il par dire. Donc que disiez vous en arrivant ? Vous acceptez ma proposition ?
