Chapitre 47 : Essayer...
*Louis Bertrand
Je reste encore là à réfléchir lorsque je sens une petite main me tirer, je baisse les yeux pour croiser les yeux d'une petite fille avec son pouce dans la bouche, peut être âgée de 2-3 ans je ne sais pas
Moi, la regardant : bonjour princesse
Elle : bonjour
Moi : comment tu t'appelles ?
Elle : Jeannine
Moi : enchanté Jeannine, moi c'est Louis
Jeannine : tu ne restes pas avec nous ?
Moi, hésitant : en fait...je ne sais pas...je lui dit en jetant un regard vers Saphir qui était concentré à s'occuper des enfants.
Jeannine : tu peux rester avec nous s'il te plaît ?
Moi, la regardant de nouveau : tu voudrais que je restes ?
Jeannine : oui...et Saphir aussi...même si elle est fâchée.
Moi : c'est vrai ce que tu dis ?
Elle me répond simplement en hochant la tête
Moi, lui prenant la main : d'accord , allons y
On s'avance ensemble vers le petit groupe et je salue la troupe avant de m'impliquer aussi dans la préparation des jeux. Apparemment il y aura plusieurs matchs amicaux dont les équipes ont été formés selon les âges. En effet, on va commencer avec les matchs des plus petits pour finir avec les plus grands. Et bien sur je me suis porté volontiers pour être l'arbitre et le coach de tous ses petits lutins.
Une heure plus tard, je lance le premier coup de sifflet annonçant ainsi le début du premier match. Je passe la journée ainsi à encourager les petits, à essuyer des petits bobos, des larmes etc avec l'aide des autres bénévoles. Tout se passe très bien et je réussis à m'amuser dans cet endroit encore une fois. C'était tellement amusant que les adultes présents on s'est improvisé un match filles contre garçons où bien sur nous, les garçons, avons remporté le match haut la main.
Au bout de quelques heures, nous en avons terminé. Après avoir joué, les enfants ont pu bien mangé et boire et actuellement ils sont plus qu'épuisés. Ils sont tous aller dans les dortoirs pour se reposer tandis que nous les adultes on reste à nettoyer et faire du rangement.
Je jette un coup d'œil vers Saphir qui ramasse les assiettes jetables traînant ici et là dans la cour pour les mettre aussitôt dans le gros sac poubelle. De la journée elle ne m'a pas adressé la parole et encore moins jeté un regard. Et ça me rend triste...je n'aime pas me retrouver dans cette situation si inconfortable...je me suis déjà habitué à ses sourires, ses fous rires, nos blagues, nos piques...quelle sensation désagréable d'être si proche de la personne qu'on apprécie beaucoup mais pourtant si loin...Elle me manque.
Prenant un grand souffle, je décide de l'approcher pour briser la glace. Je me place devant elle pour la regarder mais elle, elle continue de m'ignorer l'air de rien et continue à ramasser les ordures
Moi, la suivant : coucou
Saphir, froide : qu'est ce que tu veux ? Me demande t-elle sans m'accorder un regard
Moi : mon amie me manque
Saphir : appelle là et vous vous fixez un rendez vous encore pour aller boire quelque part
Moi : mais Saphir, je te jure que je n'ai même pas bu...
Saphir ne me réponds pas et continue de faire son travail. Moi n'en pouvant plus, je lui prends la main pour qu'elle me regarde
