NINA

Chapitre 10.

« Les gens changent
quand leur cœur est
abîmé »

PIETRO.

Une heure avant qu'il appelle Nina.

J'ai récupéré mon portable, il y'a un appel manqué ainsi qu'un message vocal. J'écoute attentivement mais bordel de merde je comprends strictement rien à son charabia. Elle ne peut pas parler en anglais comme une personne civilisée. Putain ça me donne envie de l'étriper. J'écoute encore une fois mais rien. Je transfère le message à Juán pour qu'il puisse décoder ne serait-ce qu'une phrase de ce putain de message. Quel chieuse celle-là.

Juán me rappelle pour m'expliquer ce qu'elle disait. Elle disait être en danger, que si elle ne répondait plus c'est qu'elle était probablement enterrée ou brûlée à l'acide. Mais quelle conne. Elle panique tellement pour si peu. C'en est presque vexant de savoir qu'elle est si trouillarde. Moi qui la pensais beaucoup plus forte que ça. Je suis déçu.

J'ai finis par la rappeler pour lui demander de me rendre service. Étant donné que mes hommes sont des putain de trou du cul, et que les plus compétents sont en mission loin du Mexique, j'ai pensé qu'elle pourrait servir à autre chose que chercher des informations pour me faire sortir d'ici. Elle seule peut m'aider à ce moment même. C'est étonnant à dire mais elle a accepté, . Moi qui pensais qu'elle allais refuser et m'envoyer chier. Non. Elle ne l'a pas fait. Heureusement pour elle d'ailleurs. Je supporte beaucoup de choses, mais le refus et la seule chose que je ne supporte pas, malgré que je l'aurais forcé de toute façon.

J'attends qu'elle me rappelle depuis plus de trente minutes. Si mes hommes avaient fait le boulot correctement je n'attendrais pas comme un chien son appel. J'attends encore mais m'impatiente et décide de l'appeler. Mais au même moment mon téléphone sonne. C'est elle. C'est pas trop tôt Putain de merde.

NINA.

Seul devant ce conteneur numéroté 206 j'imagine le pire. J'imagine déjà trouver un tas de corps démembrés ou pire brûlés à l'acide, je suis traumatisée depuis que j'ai vu un épisode d'esprit criminel dans lequel un homme brûlait à l'acide une femme... j'en ai fais des cauchemars pendants des jours. Tu divagues me hurle ma conscience. Je saisis mon portable et l'appelle comme prévu. Il ne répond pas de suite. La dernière sonnerie retentit et il décroche enfin. Pas trop tôt je me dis.

- Je suis devant. j'annonce directement

- Il y'a un cadenas sur le conteneur? il demande

- Oui. je réponds simplement

- Casse le. De n'importe quelle façon. Dans cinq minutes tu dois être parti de ce bordel. il m'indique

Je cherche de quoi le briser mais rien. Je ne vois rien d'assez solide pour briser ce putain de cadenas. Soudain. Je repense à Adele. Elle avait le don d'ouvrir chaque porte avec simplement une épingle à cheveux. J'enlève rapidement celle qui est dans mes cheveux et me presse sur le cadena. J'ai cinq minute. Pas une de plus. Je dépose le téléphone à même le sol et active le haut parleur. Je souffle et essaye. Mais rien. Rien ne se produit.

- Putain ! j'hurle à plein poumon

- Qu'est ce que tu fabriques ? il m'interroge