Chapitre 28.

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Bonne lecture ;)



« Mais il suffit parfois
d'une rencontre... »



PIETRO.


Je sors du véhicule lorsqu'on arrive devant l'établissement qui m'a retenu durant deux ans, cet établissement de malheur, celui que je quitte définitivement.

Les policiers sont de chaque côté de moi, on se dirige vers la porte de celui-ci, des gardes nous l'ouvrent directement afin qu'on entre.

La dernière fois que j'y suis entré c'est lorsque j'ai été emprisonné il y'a deux ans. Aujourd'hui c'est pour signer la fin.

Les gardes me dévisagent, surtout lorsque je croise Owen, il me fusille du regard. L'envie de le provoquer est trop grande mais je me contente de sourire en coin et de continuer mon chemin. Sa vie sera tellement fade sans moi dans les parages, ça me fait presque de la peine.

On se dirige vers l'accueil, où il y'a les casiers avec nos affaires stockées. En réalité je n'ai pas grand chose, certainement mon portefeuille, et une chaîne. Tous mes objets de valeurs sont en sécurités.

La femme derrière le comptoir me sourit discrètement et se dépêche d'aller chercher la boîte. Elle doit être plus jeune que moi, beaucoup plus jeune même. Lorsqu'elle revient, elle me sourit à nouveau mais quand son regard croise celui d'owen, elle baisse la tête. Elle sait de quoi je suis capable et pourtant elle le fait quand même.

Lorsque j'ai récupéré toutes mes affaires je replace ma chaine autour de mon cou et attrape mon portefeuille qui est d'ailleurs littéralement vide. Fallait bien s'y attendre, j'ai été attrapé avec plus de 25000 pésos sur moi lors de mon arrestation. J'espère seulement que Juán et Alejandro sont devant cette foutu prison. Je vais enfin être libre. J'avais déjà dis au revoir à Alberto juste avant de partir pour le tribunal, je savais que je ne retournerai pas dans cette cellule. C'est le seul dans cette prison, qui mérite ma compassion. Il a été la pour moi, et inversement. C'est quelqu'un de bien.

FLASHBACK.

Alberto se place en face de moi, contre le mur et me sourit. Comme d'habitude. Il est trop sage pour être ici.

- C'est vraiment la fin cette fois. Il rigole

- J'espère bien. Je me lève. Tu nous refais le sentimental Alberto. Je souris

Il avait fait ça la dernière fois aussi, il est comme ça, quand il est attaché a quelqu'un il le montre, c'est important pour lui, surtout avec ce qu'il a vécu.

- Comment ne pas l'être. Prends soin de toi et fait attention à toi.

- Ce sont les gens qui devrait faire attention surtout.

Il rigole et secoue la tête avant de s'asseoir à son tour.

- Ton avocate elle pourrait m'aider et on vivrait heureux jusqu'à la fin de nos jours. Il dit ironiquement

- C'est à elle que tu devrais demander.

- Je rigole petit, j'accepte mon sort, injuste soit-il. Veille sur ma famille quand tu seras dehors s'il te plaît.

Je hoche la tête. Je lui fais promesse de veiller sur elles. Il ne peut pas le faire alors je le ferais à sa place. Elles ne manqueront de rien.

FIN FLASHBACK.

L'un des gardiens m'ouvre la porte et je me dirige vers le grand portail pour sortir de cette prison. Je vois au loin Juan agiter sa main tel un gosse de 4 ans qui n'a pas revu son père pendant plus de 10 ans. J'esquisse un sourire, mine de rien ils m'ont manqué. Je ne leurs dirait pas mais je le pense sincèrement.

NINAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant